Butembo : FEPSI lance une campagne de dépistage volontaire du cancer des seins et du col de l’utérus

Une campagne de dépistage volontaire du cancer des seins et celui du col de l’utérus est en cours en ville de Butembo (Nord-Kivu). Le Centre hospitalier Femmes engagées pour la promotion de la santé intégrale (FEPSI) l’organise, depuis le mardi 12 mars 2024. C’est pour 5 jours.

Cette promotion vise à détecter les lésions précancéreuses qui sont au stade précoce et prendre en charge les concernées afin de prévenir les consultations tardives qui sont coûteuses et dangereuses, motive le docteur Gertrude Tambavira.

Ce médecin traitant à FEPSI a, au cours d’une interview accordée à RADIOMOTO.NET, ce mercredi 13 mars 2024, a expliqué qu’outre tout cancer qui consiste en une prolifération anarchique des cellules, celui du col de l’utérus est transmis par l’homme à la femme lors des rapports sexuels.

Ayant constaté que les deux cancers sont une réalité communautaire à Butembo, FEPSI a trouvé urgent d’organiser le dépistage pour les femmes de 25 à 65 ans, une tranche d’âge sexuellement active, précise le docteur Gertrude Tambavira.

« Si nous prenons en charge une fille de 15 ans, les 10 ans n’ont pas été écoulés depuis qu’il a eu son rapport sexuel. C’est pourquoi nous prenons en charge celles qui ont l’âge de 25 ans. Son âge de premier rapport, nous l’estimons à l’âge de 25 ans. Et 65 ans parce que c’est lorsqu’elle est dans la phase de la ménopause. On appelle la jonction pavimento-cellulaire (…) C’est pourquoi l’âge intéressé est entre 25 et 65 ans », a-t-elle déclaré.

Le cancer étant une maladie silencieuse qui se manifeste à son stade très avancée, il est difficile de constater soi-même les premiers signes y relatifs. De quoi, la soignante préconise le dépistage et demande de bien profiter de ces 5 jours de campagne afin d’être gracieusement prises en charge.

« Nous appelons la population à profiter de cette campagne, car elle ne se retrouve nulle part ailleurs ici chez nous. En plus de cela, c’est de choses qui coûtent très chères si on devait payer. Donc, qu’ils puissent profiter de ces 5 jours », a-t-elle conscientisé.

Ce mercredi, plus d’une centaine de femmes a été dépistée et 14 cas de lésions précancéreuse ont été constatées et sont déjà en cours de suivi. Si ces cas n’étaient pas détectés, dans 10 ans, ils présenteraient une maladie grave, indique notre source. Docteur Gertrude Tambavira indique qu’après cette campagne, le dépistage recouvrira son tarif qui se paie, aussi la prise en charge.

Patrick Kalungwana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.