Lac Edouard : cri d’alarme des veuves et orphelins des pêcheurs tués par la marine ougandaise
Les femmes veuves et les enfants orphelins des pêcheurs tués sur les eaux du lac Edouard entre 2022 et 2023, par la marine ougandaise, demandent que le gouvernement congolais pense à leur sort, plus de deux ans après la mort des pères de famille. Depuis Kyavinyonge où vivent la plupart de ces familles victimes, le vice-président des pêcheurs a exprimé le vœu de ces nécessiteux ce mercredi 10 avril 2024.
Katembo Kataliko parle de la misère que traversent les veuves et les orphelins. Il note que certains enfants n’ont plus repris les études faute de frais scolaires, des femmes qui n’arrivent plus à nourrir les enfants, Kyavinyonge étant une localité lacustre dont l’économie repose sur l’exploitation du lac.
« La situation de ces familles n’est pas du tout bonne. Les gens souffrent. C’est de la misère que ces familles traversent. Nous pêcheurs, nous vivons du lac. Une fois que le père meurt, la femme a du mal à garder seule les enfants. Ces familles méritent une aide. Il y a beaucoup de difficultés. La famille a besoin de la nourriture, habillement, soins de santé, les frais scolaires, surtout que nous dépendons du lac », a-t-il exhorté.
Katembo Kataliko fait savoir que plusieurs fois, le gouvernement congolais a été saisi par le biais de différentes autorités provinciales et les députés afin que le gouvernement ougandais dédommage les familles victimes.
Le vice-président des pêcheurs de Kyavinyonge fait entendre que la marine ougandaise n’a toujours pas cessé de s’en prendre aux pêcheurs congolais sur les eaux du lac Edouard. Ce qui fâche, pour Katembo Kataliko, c’est que les politiques continuent de parler de bonnes relations entre la RDC et l’Ouganda.
« Nous avons déjà parlé à beaucoup d’autorités du pays. Même nos enfants qui étaient au gouvernement comme le gouverneur Nzanzu Kasivita, le ministre Yere Yere, les députés… tous maitrisent bien le dossier. Nous pensons qu’ils ont déjà saisis le gouvernement. Malheureusement, il n’y a pas de réponse satisfaisante. Notre vœu du gouvernement, c’est de chercher quelques sous qu’on peut donner aux familles victimes que de les pousser à se débrouiller », a-t-il plaidé.
Entretemps, il montre qu’un suivi psychologique serait déjà envisagé par les autorités afin de remonter le moral de tous les membres de ces familles, certains étant déjà abattus par les événements malheureux qui leur sont arrivés.
Kakule Kilumbiro