Massacre de Kikyo (Butembo) : 26 ans déjà

Le 26ème anniversaire du massacre de Kikyo dans la partie nord de la ville de Butembo, c’est ce dimanche 14 avril 2024. Les habitants de Furu réunis au sein du Comité des victimes survivants des massacres de Kikyo (COVISMAKI) se sont souvenus des évènements malheureux ce samedi 13 avril 2024. Ils ont à l’occasion, participée à une messe pour la paix en la paroisse catholique Saint Sacrement de Lyambo.
Le père assomptionniste Augustin Thasi qui a dit cette messe est, dans son homélie, revenu sur l’amour envers l’autre et le sacrifice, deux attitudes qui caractérisent tout vrai citoyen. Il a demandé à l’assemblée chrétienne de prier pour ceux qui continuent à tuer les autres afin qu’ils se détournent de leur sale mission et ainsi s’engager à participer à la construction du pays, « car la vie est sacrée », a-t-il insisté.
« Le jour où nous nos confrères ont été tués, il y avait de personnes qui croyaient qu’elles ont le dernier mot sur la vie des autres. Elles voyaient tout le monde comme leur ennemi. Ce qu’il faut savoir est que personne n’a le pouvoir sur la vie de l’autre », a-t-il rappelé.
Après la messe, les membres du COVISMAKI ont défilé de la paroisse Lyambo jusqu’à Furu via le rond-point VGH sur le boulevard Joseph Kabila. La marche s’est clos par le dépôt des gerbes des fleurs sur des fosses communes identifiées dans cette partie de la ville.
Se confiant à la presse à Furu, Angélus Musumba, le porte-parole de ce comité, a réclamé que justice soit faite et que les familles qui ont perdu les leurs soient indemnisées.
« Le massacre-là a vraiment touché la population de Butembo. Ce massacre est vraiment pris comme un symbole de résistance de la communauté Yira. Nous commémorons cette journée pour hausser encore une fois le ton pour que Justice soit faite. Que les familles victimes soient vraiment dédommagées », a-t-il plaidé.
Au finish, les membres du COVISMAKI ont été sensibilisés sur le patriotisme que doit avoir chaque citoyen congolais vu la situation que traverse le pays caractérisée par l’agression.
Pour rappel, ils sont estimés à plus de 350, les personnes ayant perdu leur vie lors des massacres perpétrés par les soldats de l’Alliance Force Démocratique pour la Libération (AFDL) en 1998 au nord de Butembo.
Joëlle Kahindo