Butembo : diverses couches sociales échangent avec l’auditeur militaire pour désengorger les maisons pénitentiaires
Les couches sociales de la ville de Butembo ont conféré avec l’auditeur militaire de Butembo, ce Mardi 06 Août 2024. La rencontre a consisté à discuter des voies et moyens de désengorger les maisons pénitentiaires, à remettre les détenus dans de bonnes conditions et à accélérer le traitement des dossiers judiciaires.
Les couches sociales de la ville de Butembo sont allées aussi montrer à la justice militaire qu’il est actuellement anormal d’assister aux cas de morts dans des cachots de Butembo, dont l’auditorat militaire. Ici, un détenu est décédé juste après près de 4 jours de détention, en juillet dernier, dans des conditions qui ne sont pas claires jusqu’à présent.
A l’issue des échanges, Frank Mukenzi, porte-parole de différentes couches sociales de Butembo, a restitué que l’auditorat militaire promet de remettre chacun, prisonnier ou pas, dans son droit.
« Par rapport au désengorgement de la prison, il y’a beaucoup de recommandation que nous avons lancé. La première recommandation on a dit par exemple, aujourd’hui pour aller visiter n’importe où en prison et au cachot on paye, même ici à l’auditorat. Il vient de nous être dit que c’est illégal; donc on ne payera jamais quand on va visiter un prisonnier. La deuxième recommandation c’est la constitution dans l’immédiate d’une commission ad hoc qui va se charger des milliers de détentions. Nous qui sommes arrivé ici, nous allons nous constituer en une commission qui va se mettre à monitorer le droit de l’homme dans les milieux carcéraux » indique Frank Mukenzi.
Spécialement pour la prison urbaine de Butembo-Kakwangura, pour rappel, au moins 55 morts ont été enregistrés du 1ᵉʳ janvier au 2 août 2024. Inquiet, le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) a invité les Bienfaiteurs à venir au secours de détenus de la prison Centrale de Butembo qui se meurent.
Patrick Kalungwana