Butembo-Beni : en paroisse de Mabambi, la pastorale est affectée après des heurts entre militaires et miliciens
La situation d’insécurité, qui a prévalu à Mabambi le mardi 29 octobre dernier, a impacté négativement sur la pastorale dans la paroisse Sainte-Joséphine de Mabambi. Les activités religieuses tardent à reprendre aussi en secteur de Mabambi-centre. La plupart de chrétiens, ayant fui la présence des militaires, restent en cachète dans d’autres secteurs de ladite paroisse et craignent pour leur sécurité à Mabambi.
Selon l’abbé Charles Katsike, curé de la paroisse Sainte-Joséphine de Mabambi, dimanche dernier, c’est à peine qu’on a réuni 50 chrétiens pour la messe de la Toussaint. Une seule messe a été dite par manque de fidèles, relate l’abbé curé.
« Depuis dimanche passée, les activités peinent à commencer. Les habitants sont encore en brousse. Ils ont fui pendant les opérations FARDC-Mai-Mai. Le dimanche, c’était la Toussaint. Il y a eu seulement une messe dans la paroisse », a-t-il déclaré.
Le curé de la paroisse Sainte-Joséphine de Mabambi demande aux autorités d’œuvrer pour le rétablissement de la paix et à toute la communauté chrétienne de continuer à prier pour la paix à Mabambi et environs.
« Ils sont déjà mutés ; d’autres sont à Lubero, et d’autres encore à Vuyinga, Kyavinyonge. On nous a amené un nouveau groupe de militaires qui vont installer deux camps ici. Nous leur avons dit qu’il faut qu’ils aillent loin du village », a-t-il suggéré.
Il est à rappeler que tout s’était compliqué quand un groupe d’hommes armés s’était attaqué au presbytère de la paroisse catholique de Mabambi. Les actes de pillage et brutalité s’étaient élargis à plusieurs autres habitants. Ce qui a provoqué un déplacement de plusieurs habitants pour des endroits plus paisibles autour de Mabambi. Ainsi, les 3 autres secteurs Kivugha/Ngoma, Kaghembe et Kalundu continuent de fonctionner normalement.
Évariste Kasereka