Nord-Kivu : les infirmiers de Rutshuru condamnent la prise en otage de 2 personnes à Buganza
Deux personnes, dont un infirmier, ont été enlevées à 20 heures de lundi 27 janvier 2020 à Buganza, une cinquantaine de kilomètres de Kiwanja sur la route Ishasha, en groupement de Binza, dans le territoire de Rutshuru. L’association nationale des infirmiers du Congo, ANIC Rutshuru, condamne cet enlèvement ayant pris pour cible un infirmier qui ne touche presque rien.
Les deux victimes de cet enlèvement sont l’infirmier titulaire du poste de santé de Buganza et un étudiant de l’institut supérieur des techniques médicales, ISTM Graben de Nyamilima en groupement de Binza. Selon Alphonse MAHAMBA, secrétaire général académique de cette institution d’enseignement supérieur, son étudiant MPONIBA Raphael est allé dans cette structure sanitaire pour récupérer ses notes des cours. Il y fait des entrainements, confie cette source qui ajoute qu’en sa sortie, les inconnus l’attendaient dehors. Ils ont alors menotté l’étudiant et l’infirmier titulaire du poste de santé de Buganza qui l’accompagnait.
Ces inconnus ont tout de suite conduit ces deux otages dans une destination inconnue. Le président de l’Association Nationale des Infirmiers du Congo, ANIC Rutshuru, dit déplorer cet enlèvement qui a ciblé l’infirmier Louis Second en son lieu de travail. Innocent GASHAMBA parle d’un enlèvement visiblement ciblé contre un pauvre infirmier oublié de tous les agents de l’Etat. Il ne touche presque rien mais se sacrifie jour et nuit pour les malades, dit-il.
Ce président de l’ANIC Rutshuru assure avoir discuté avec l’administrateur du territoire de Rutshuru pour étudier le voies et moyens pour obtenir la libération rapide de l’infirmier et son stagiaire. Faute de cette libération rapide, le président de l’ANIC Rutshuru promet passer à d’autres actions qu’il ne nous a pas révélées du moins pour l’instant. Selon la même source, les preneurs d’otages ont pu entrer en contact avec les proches des victimes le matin de mardi. Mais depuis le début de l’après midi, ils sont restés injoignables.