Lubero : les journalistes de la Radio du Peuple pour l’Education plaident pour leur sécurité

Les journalistes de la Radio du Peuple pour l’Education, RPE Njiapanda lancent un cri d’alarme aux autorités compétentes pour leur sécurité. Dans cette partie du territoire de Lubero, les maï-maï qui se rendent débordent dans l’indiscipline pour inquiéter même les journalistes.

Le dernier cas de menace en date est celui de vendredi 12 juin 2020. Le soir de ce jour jour, deux rendus, en état ivre, ont quitté le camp militaire de Njiapanda où ils sont momentanément cantonnés pour une agression à la rédaction de la RPE Njiapanda.

Ces incontrôlés ont demandé de l’argent aux journalistes, parce que ce sont les journalistes qui avaient annoncé un cadeau spécial promis par le chef de l’État réservé à ceux qui se rendent. Une récompense attendue impatiemment, alarment les deux rendus-agresseurs qui témoignent vivre dans de mauvaises conditions comparativement à leur ancienne vie en brousse.

En clair, ces deux combattants étaient à la recherche d’un journaliste qu’ils maîtrisent bien mais ne l’ont pas retrouvé parmi ceux qui travaillaient à la rédaction. A leur départ, ils ont promis y revenir la fois prochaine. Mais en général, ils accusent la RPE Njiapanda d’avoir diffusé des messages contraires à ce qu’ils vivent aujourd’hui.

Kasereka Matumo, directeur de cette station de radio communautaire, appelle les autorités civilo-militaires à bien instruire tous les éléments rendus encore basés au camps militaire de Njiapanda à respecter les droits d’autrui, dont celui de la sécurité. Parce que, analyse-t-il, ils constituent un danger pour la communauté, vu qu’ils ne sont pas bien pris en charge depuis leur reddition.

“S’ils excellent dans les menaces aux journalistes, nous allons fermer les portes de notre media. Le risqué est que le milieu soit privé d’informations”, a prévenu le directeur de la EPD Njiapanda.

Rappelons qu’il y a une semaine, après s’être rendu, un élément maï-maï avait été arrêté au village de  Kisasa par la population, faute de discipline dans la communauté. Actuellement, les combattants s’étant rendus depuis la sensibilisation au désarmement, restent tous au camp militaire de Njiapanda. Jusqu’à présent, le site de cantonnement annoncé par le coordonnateur de CIAP-DDRC n’est jamais installé. Chaque jour qui passe, ces éléments déambulent dans la cité avec l’intention d’intimider la population. Aucune autorité locale n’a jusque là apporté son commentaire sur cette irrégularité.

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