Nord-Kivu : Goma recouvre son calme après la mort de 4 personnes
Le bilan des altercations survenues, lundi, entre les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et les manifestants en ville de Goma (Nord-Kivu) est revu à la hausse. Il est passé de 2 à 4 morts. Entre-temps, la situation semble déjà calme à Goma ce mardi 21 décembre 2021.
Ce bilan a été livré par le porte-parole de la Police au cours d’un briefing tenu à Kinshasa le même lundi. Pierrot Mwanamputu parle également de 17 blessés et de 3 armes des services de sécurité emportées par les manifestants.
À l’en croire, parmi les personnes tuées lors de la manifestation, figure un commissaire de police. Il explique que ce dernier a été abattu à son office de travail.
« S’agissant du bilan évolutif partiel, nous avons 4 personnes tuées dont un commissaire de police qui a été abattu à son poste de travail. Pendant la manifestation, 3 armes de la police ont été emportées par des inciviques. Ce sont des armes AK. Il y a 17 blessés au total dont 5 policiers. Il y a 12 civils blessés », a-t-il indiqué.
Pendant ce temps, les forces-vives de Goma dressent, elles, un bilan de 4 morts, aux côtés de plusieurs blessés, 5 armes en feu ravies à la police par les manifestants, et une dizaine d’arrestations.
Dès les heures vespérales du lundi, un dispositif important des policiers et des militaires était déjà renforcé dans les coins réputés « épicentre » d’origine des troubles. Ce matin, la situation est calme. Même la circulation a repris son cours normal. Des habitants vaquent à leurs activités.
Il convient de rappeler que la veille (lundi, Ndlr), des mouvements citoyens dont la Lutte pour le Changement (LUCHA) et la Véranda Mutsanga (VM) ont manifesté contre la criminalité urbaine devenue récurrente dans la ville de Goma, mais aussi exprimé un refus contre une probable entrée des policiers rwandais sur le sol congolais. Et face aux violences meurtrières qui s’en étaient suivies, le porte-parole du gouverneur de province, le général Sylvain Ekenge, a annoncé des mesures punitives à l’endroit des organisateurs de ladite manifestation.
John Tsongo