Nord-Kivu : la société civile saisit le président de la République sur les « incursions de l’armée rwandaise » à Rutshuru et Nyiragongo  

Les affrontements de Jomba en Rutshuru et Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo près de Goma ne laissent pas indifférentes les organisations citoyennes dans l’Est de la RDC. La société civile forces-vives du Nord-Kivu accuse l’armée rwandaise en coalition avec le groupe rebelle du M23 d’en être auteurs. Une alerte contenue dans une déclaration adressée notamment au président de la République, ce mardi 24 mai 2022.

Pour cette structure citoyenne, il est plus qu’urgent de dire « non, au camouflage de la RDF en combattants du M23 » dans les territoires précités. La société civile du Nord-Kivu appelle ainsi le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi, l’Union africaine et les chefs d’Etats de la Région des Grands-Lacs à s’impliquer pour mettre fin à cette crise sécuritaire transfrontalière. Nous proposons d’écouter l’extrait de ladite déclaration, lu par John Banyene, président de la société civile au Nord-Kivu.

« Non au camouflage de RDF en combattant du M23 en territoire de Rutshuru et de Nyiragongo. La société civile, forces-vives du Nord-Kivu alerte le président de la République démocratique du Congo, l’Union africaine et les Chefs d’Etats de la région des Grands-Lacs sur la présence averée des militaires rwandais RDF sur le sol congolais, en territoire de Rutshuru et de Nyiragongo en appui aux M23 », a-t-il dénoncé.

Lundi, les affrontements s’y sont poursuivis. L’armée rwandaise (la RDF, ndlr) a d’ailleurs accusé les forces congolaises d’avoir lancé des bombes en direction de son territoire. Les Forces rwandaises de défense (RDF) ont demandé au Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM) d’enquêter sur les bombardements transfrontaliers sur le territoire rwandais par les FARDC. Le porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, le Général Sylvain Ekenge, lui, a dénoncé « une dramatisation de la situation » par les forces armées rwandaise.

Joël Kaseso  

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