Beni : la société civile non satisfaite des opérations conjointes FARDC-UPDF

La coordination de la société civile du territoire de Beni évalue négativement les deux mois supplémentaires accordés à l’armée ougandaise. Le gouvernent congolais a permis à cette dernière d’opérer aux cotés des FARDC dans la traque de rebelles ougandais de l’ADF et autres groupes armés actifs dans la région de Beni et Ituri.

Le vice-président de cette structure citoyenne a exprimé sa désolation ce vendredi, 4 jours après l’expiration de ce délai. Il appelle pour cette fin, l’armée ougandaise à bien gérer la confiance lui placée par la population congolaise lors de son entrée en RDC.

Pour Richard Kirimba, premier vice-président de la société civile du territoire de Beni, la situation sécuritaire s’est empirée pendant ces deux mois supplémentaires, que de s’améliorer selon le vœu de la population.

« On s’attendait à ce qu’il y ait zéro ADF, zéro incursion, zéro exaction contre les civils. C’est ça le résultat attendu. Et si on évalue les opérations UPDF-FARDC sur base de ces résultats, vous allez remarquer que les deux mois n’ont servi à rien. Parce que, deux mois de surplus : la route Beni-Kasindi a été problématique au point d’imposer le système de convoi », a-t-il regretté.

Cet animateur de la société civile redoute le retrait de la confiance de la population à l’armée ougandaise, vue la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Beni et Ituri.

« Nous essayons d’attirer l’attention de l’armée ougandaise qui vient à la rescousse à l’armée congolaise ; que cette confiance qu’elle a encore de la part de la population longtemps meurtrie ; cette confiance est à entretenir. Parce qu’il s’agit de prêter la confiance. A tout moment, cette confiance peut-etre retirée au cas où on n’atteint pas vite les résultats. On pourra apprécier positivement les opérations militaires, le jour où on regagnera nos villages ; le jour où on reconstruira nos villages », insiste-t-il.

Richard Kirimba a saisi l’occasion pour appeler les deux forces conjointes FARDC-UPDF à adapter les opérations au degré de la menace ennemie. Pour lui, plus le temps passe, plus les forces armées risquent de tomber dans la routine, celle d’organiser seulement les patouilles dans les grandes agglomérations, au lieu de poursuivre l’ennemi dans sa cachette.

Richard Makulumbe

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