Nord-Kivu : des derniers hommages rendus aux civils tués par « la MONUSCO » à Goma

Les victimes des manifestations anti-MONUSCO en ville de Goma ont reçu leurs derniers hommages suivis de leur enterrement, au cimetière Makao sis en territoire du Nyiragongo, ce vendredi 5 août 2022. Bien avant, ces cérémonies ont été supervisées par le vice-gouverneur du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Jean Romuald Ekuka Lipopo, dans les enceintes du stade de l’unité.

Sans aucun élément de la MONUSCO, ces cérémonies d’hommages ont réuni l’autorité urbaine, les députés provinciaux, les cadres de la société civile, les membres des conseils urbains et provinciaux de sécurité, les mouvements citoyens, les familles des illustres disparus et une autre masse compacte venus tous saluer ceux qui ont accepté de verser leur sang pour la cause nationale.

Culte, dépôt des gerbes des fleurs et recueillement : c’est tout ce qui a vécu en ce jour. Peu après, les 10 corps des compatriotes martyrs, ont relié Kibati au cimetière Makao, où reposent désormais à jamais les Congolais tués par les casques bleus de la MONUSCO, dans les manifestations du 25 et 26 juillet 2022 en ville de Goma.

« Ce sang qui a coulé pour une cause noble, ne restera pas sans apporter des fruits », a laissé entendre Jean-Baptise Kasekwa, député national élu de Goma et membre de la commission « défense et sécurité » à la Chambre basse du parlement.

Les cadres de la société civile, tout comme ceux des mouvements citoyens et les députés demandent à l’Etat congolais qui avait invité la MONUSCO sur son sol, d’indemniser les familles des victimes, comme la mission onusienne l’a si bien fait pour les siens.

Pour autant, les mouvements citoyens ne jurent que par la continuité des manifestations, jusqu’à ce que le dernier élément casque bleu sortira du sol Congolais.

« Les morts enregistrées ne vont pas friser la lutte, leur sang versé innocemment, vient plutôt la raviver », jurent-ils.

Suite à ces manifestations anti-MONUSCO, la province du Nord-Kivu a, au total, perdu 37 personnes, rapportent les mouvements citoyens. Les officiels, eux, brandissent un bilan de 36 décès.

Il convient de souligner que la ville de Goma a connu une timidité de ses activités économiques ; d’un côté par crainte des représailles des manifestants, et de l’autre, pour rendre hommage aux illustres disparus.

John TSONGO

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