Beni : la société civile appelle l’armée à retrouver des otages après l’attaque ADF qui a fait 7 morts à Bulongo

La société civile de Bulongo dans le secteur de Ruwenzori en territoire de Beni (Nord-Kivu) appelle les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à retrouver les otages après l’attaque des rebelles d’Allied democratic forces (ADF), qui s’est soldée par la mort de sept morts dont deux ADF, la matinée de ce jeudi 8 septembre 2022.

Cette incursion rebelle a occasionné un déplacement massif des habitants de la place. Ce qui a également été à la base de la perturbation des activités scolaires dans la région. La société civile de Bulongo déplore tout de même la façon avec laquelle les services de sécurité ont traité les alertes sur la présence des mouvements suspects dans l’entité, bien avant l’attaque.

« Il y avait un rescapé qui était sorti de Hululu, et qui avait indiqué qu’il y a des campements de l’ADF dans la vallée de Semuliki. Lorsqu’il y a l’ennemi qui a érigé ses campements, c’est qu’il y a un danger permanent. La nouvelle à nos forces », a regretté Esimo Tembo Lewis, président de ladite structure citoyenne.

Il regrette par ailleurs que cette attaque soit à la base des perturbations des activités socio-économiques et scolaires dans cette zone.

« A Bulongo, suite aux récurrentes incursions, les enfants n’ont pas étudié. Maintenant, nous pensions que c’était une chance de récupérer l’instruction de nos enfants. Mais, voilà qu’il y a des gens qui commencent à mettre des matelas sur la tête (fuyant l’insécurité : ndlr) », s’est-il désolé.  

Cet animateur de la société civile veut voir l’armée libérer les compatriotes congolais pris en otage lors de cette attaque rebelle.

« Nous demandons à ce que nos forces puissent entrer en opération et voir comment sauver la vie de ces enfants qui viennent d’être enlevés », a-t-il exhorté.

Une psychose gagne les habitants de la commune de Bulongo. Certains se sont déplacés vers des contrées supposées sécurisées. Les corps de victimes ont été levés du lieu du drame pour la salle des morts du centre de santé de référence de Bulongo, en attendant leur inhumation. Entretemps, l’armée rassure du renfort des soldats congolais dans la région pour parer à toute nouvelle éventualité. Elle tout de même annoncé avoir tué deux assaillants ADF lors des combats.

Richard Makulumbe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.