Beni : une quarantaine d’écoles de l’EPST Bulongo peinent à rouvrir suite à l’insécurité
Vue d'une école située à Mayimoya, dans l'Est de la République démocratique du Congo, confronté aux violences meurtrières causées par des ADF. Dans cette école, les inscriptions peinent à démarrer, constate notre correspondant dans la région, ce jeudi 25 août 2022. © Richard Makulumbe
Au moins 230 écoles primaires et secondaires sur 270 que compte la sous-division de l’EPST/Bulongo ont ouvert leurs portes à cette année scolaire 2022-2023. Une quarantaine d’établissements scolaires restent ainsi fermés suite à l’activisme rebelle dans la région. Ces chiffres ont été livrés par le chef de cette entité éducationnelle, le mercredi 07 septembre 2022.
Dominique Kambale Sondirya indique, néanmoins, que 20 écoles sur le 40 qui ferment encore leurs portes, ont l’espoir de rouvrir cette même année. En dépit de l’insécurité dans cette partie du territoire de Beni, l’ambiance de la rentrée de classe se fait sentir dans des écoles situées dans les grandes agglomérations.
Parmi les écoles actives, 7 ont rouvert cette année. Il s’agit essentiellement des écoles de la commune de Bulongo, fermées l’année dernière à cause de l’insécurité. 14 autres restent dans de grandes agglomérations comme à Mutwanga et Bulongo, leurs milieux de délocalisation depuis l’année passée. Malgré la détérioration de la situation sécuritaire dans cette sous-division, les enseignants encadrent les apprenants qui se présentent dans des écoles, se félicite le Sous Proved.
« La rentrée est donc effective dans la sous-division de l’EPST/Bulongo et le débordement se fait sentir déjà dans des écoles fonctionnant dans les grandes agglomérations », révèle Dominique Sondirya qui plaide pour un accompagnement afin de résoudre ce problème.
Cette autorité scolaire n’est, cependant, pas rassurée de la situation sécuritaire de son entité éducationnelle qui s’étend sur l’ensemble du secteur Ruwenzori.
« L’année passée on a rouvert comme l’année ici. Mais, deux semaines ou trois semaines après la reprise, c’était encore la débandade. Donc, il n’y a pas de certitude que tout est garanti », s’alarme-t-il.
Les écoles qui peinent à rouvrir sont surtout celles de l’axe Kilya-Halungupa et quelques-unes de l’axe Masambo, des zones qui demeurent sous menace permanente de l’ennemi. Le chef de la sous-division de l’EPST de Bulongo appelle à la sécurisation de ces contrées pour permettre à ces écoles de rouvrir.
Richard Makulumbe