Déploiement de la force kenyane en RDC : Rose Tuombeane parle d’un danger pour la sécurité nationale !

Rose Tuombeane, coordonnatrice de la DYFEGOU lors de son adresse à la presse pour commenter le déploiement de l'armée kenyane en RDC. Ph. Esther Vyiravwahali

L’armée kenyane annonce son déploiement dans l’Est de la République démocratique du Congo. C’est le contenu de son communiqué parvenu à la presse mercredi 02 novembre 2022. Appréciant ce déploiement, la coordonnatrice de la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU) indique qu’en dehors d’être une force de trop au pays RDC, celle-ci représente un danger public.

Ainsi, Madame Rose Tuombeane décourage le chef de l’Etat de compter sur la diplomatie des pays voisins pour pacifier la République démocratique du Congo.

« Nous avons connu les forces des Nations-Unies qui se sont succédées, selon leurs provenances et appellations. Elles n’ont rien fait. De la MONUC à la MONUSCO, la situation s’empire. Au lieu d’observer une évolution, on observe une régression. On comprend que ces forces ne sont pas utiles pour la République démocratique du Congo. S’il faut parler de cette force régionale de la CIRGL, de la région de l’Afrique de l’Est, nous pensons qu’elle est non seulement de trop mais elle est aussi dangereuse pour la sécurité nationale », opine-t-elle.   

Rose Tuombeane soutient ses propos par le fait que le Kenya a une forte relation avec les pays ennemis de la RDC. Elle cite nommément l’Ouganda et le Rwanda.

« Elle est dangereuse parce qu’elle est constituée des pays qui nous agressent. Je vois l’Ouganda avec l’UPDF, je vois le Rwanda, je vois une amitié entre l’Ouganda et le Kenya et entre le Rwanda et le Kenya. Alors que nous savons bien que l’ami de mon ami c’est mon ennemi », a-t-elle démontré.  

Elle appelle ainsi la population à la vigilance et à l’autoprise en charge. Pour elle, la population doit plutôt être prête à défendre sa terre. Cette activiste des droits humains indique que toutes les forces qui sont déjà sur le sol congolais comme l’UPDF devraient être évacuées dans leurs pays de provenance « car elles insécurisent de plus en plus la RDC. »

Esther Vwiravwahali

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