Butembo : le maire et des couches sociales autour d’une table pour réfléchir sur la relance du mariage civilo-militaire

Le maire policier de Butembo lancant officiellement les cérémonies de remise des kits et certification des jeunes grâce au projet du NRC. © Joel Kaseso

Un dialogue social a vécu, ce vendredi 4 novembre 2022, en la grande salle de la mairie de Butembo entre les services de l’Etat et la société civile. C’est le maire de Butembo, le Commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger qui a prononcé le mot d’ouverture. Avant le débat franc et sans tabous, plusieurs exposés ont été au rendez-vous.

Dans son exposé, Kasereka Muhogya Kavwaro a exposé sur l’historique de l’armée de la République démocratique du Congo. L’orateur a énuméré certains défis qui rongent les forces loyalistes. Il a cité notamment l’ethnicisation, la solde des militaires insuffisante, l’infiltration, les personnes non crédibles travaillant dans l’armée et la trahison.

Le deuxième intervenant, Fataki Baloti, a quant à lui, parlé des causes profondes de l’insécurité au pays et en général à Butembo. Il a reconnu que la RDC possède une armée forte qui a besoin du soutien de tous.

Dans une interview accordée à la presse locale au sortir des échanges, le pasteur Mathe Saanane, président de la coordination de la société civile a circonscrit que ce dialogue franc s’inscrit dans le cadre de ramener la quiétude au sein de la ville de Butembo. Ce dialogue vise également une harmonie entre civils et services de l’ordre et de sécurité.

« Nous nous sommes mis pour étudier quelles seraient les causes principales de cette déficience intellectuelle entre les civils l’armée. On s’est dit certaines vérités par rapport aux failles des uns et des autres. Nous avons retenu un cadre mixte de concertation permanente pour renforcer le mariage civilo-militaire (…) », a-t-il expliqué à la presse locale après la rencontre.

Les participants à ce dialogue ont souhaité voir cette promesse de mariage civilo-militaire être matérialisé.

Rappelons que ce débat social a connu la participation de la société civile, l’armée, la police, le service de renseignement militaire, l’agence nationale de renseignement et les institutions judiciaires.

Sifa Tayivisa

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