RDC : l’exploitation des bois affectée par l’insécurité à Beni et Ituri, (COOFOPLAMACO)
L’insécurité dans le territoire de Beni et la province de l’Ituri caractérisée par les massacres de civils a joué négativement sur les activités des exploitants des bois. Les fournisseurs des planches de la ville de Butembo parlent de leurs capitaux qui ont sensiblement baissé.
Salumu Mawaya, secrétaire général de la Coopérative des fournisseurs des planches sur le marché congolais (COOFOPLAMACO), que nous avons rencontré ce mardi 9 mai 2023, se souvient des dizaines de machinistes qui ont été massacrés et des outils de travail comme les tronçonneuses emportés par les assaillants dans les forêts de Beni.
Pour lui, toutes ces difficultés mettent les exploitants du bois dans une vie misérable. Salumu Mawaya affirme que la plupart de fournisseurs des planches ont déjà même abandonné le métier.
« Cette insécurité a déjà touchée énormément à notre métier. Nous avons peur de pénétrer le fin fond de la forêt parce qu’il y a une insécurité grandissante », s’est-il désolé.
Salumu Mawaya indique que certaines planches de bois de qualité ne sont plus sur le marché. Il a parlé des produits de l’arbre communément appelés « Liboyo » qui ont presque disparu sur le marché.
Le Secrétaire général de la COOFOPLAMACO note qu’en dépit de la difficulté d’exploiter les arbres des forêts de Beni et Ituri, les fournisseurs se contentent de l’exploitation des arbres dans les concessions des particuliers dans les villages aux environs de Butembo.
« Les grandes conséquences sont telles que certains espèces ne sont plus sur terrain à cause de l’insécurité. Notamment des bons liboyo. Ces planches ne parviennent plus à se retrouver sur terrain à cause de l’insécurité (…) », a-t-il regretté.
Il sied de noter que la plupart des produits du bois se trouvant sur le marché de Butembo proviennent des eucalyptus.
Kakule Kilumbiro