Butembo : Djimmy Peruzi au chevet de détenus de la prison de Kakwangura

Des vivres et non vivres apportés aux détenus de la prison urbaine de Butembo par Maître Djimmy Peruzi. @ Joel Mwenge

Les instances judiciaires devraient à tout prix fixer les détenus de la prison centrale de Butembo/Kakwangura sur leur sort, pour désengorger cette maison carcérale. C’est la recommandation faite par le coordonnateur du Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) ville de Butembo. Ce mercredi, Maître Djimmy Peruzi a tout de même volé à la rescousse de détenus.

Dans une interview accordée le weekend dernier à RADIOMOTO.NET, Maitre Muhindo Wasivinywa explique que les prisonniers se contaminent suite à l’engouement observé ces derniers jours à Kakwangura.

D’après le Réseau pour les droits de l’homme, la prison centrale de Butembo/Kakwangura reste surpeuplée par les détenus. Un surpeuplement qui représente, selon son coordonnateur, un grand risque sur la santé des prisonniers.

Cette structure des droits de l’homme condamne des conditions de vie inhumaines qu’endurent ces détenus.

« Aujourd’hui, la prison est surpeuplée. Les risques sont grands. On peut même mourir de suite du manque d’épanouissement. Comment expliquer le fait que quelqu’un reste entassé la journée comme la nuit ? », s’est-il interrogé.

Pour sortir de cette situation, le REDHO pense qu’il serait mieux que les tribunaux de Butembo, accélèrent l’instruction des dossiers avec prévenus. Cela permettra le désengorgement de cette prison. Le Réseau pour les droits de l’homme invite le gouvernement à plus de responsabilité.

Djimmy Peruzi au chevet de détenus en souffrance

En séjour en ville de Butembo, Maître Djimmy Peruzi a payé une visite aux détenus de la prison de Butembo-Kakwangura ce mercredi. Son assistance était constituée des vivres et non vivres.

Au cours d’une interview dans la cour de la prison, Maître DjimyPeruzi a dit poser cet acte de charité à l’occasion du triste anniversaire des massacres des civils dans la région de Beni.

Composée des sacs de cossettes de manioc, de riz, de haricot, de bidons d’huile et de poches de sel, cette assistance a été reçue par le directeur de la prison urbaine. Maitre Djimmy dit avoir reçu des alertes sur la situation précaire au sein de cette maison de correction.

“Je viens à peine d’arriver à Butembo. J’avais déjà des informations selon lesquelles de personnes sont en train de mourir dans notre prison ici, tout simplement à la suite d’un faible approvisionnement en nourriture. J’ai touché dans mon petit salaire pour venir apporter ma modeste contribution personnelle à la souffrance qu’ils sont en train d’endurer”, a-t-il fait savoir.

Inquiet du calvaire qu’endurent les détenus, Maître DjimyPeruzi interpelle les élus de Butembo sur leur mission. Il les appelle ainsi à venir eux-mêmes s’imprégner de la situation de la prison de Kakwangura.

“J’en profite pour lancer un message important et pressant à ceux qui nous représentent aujourd’hui. Vous avez échoué. Venez voir votre échec de vos propres yeux dans cette prison ici. L’échec lié au fait que vous ne participez pas au budget en faveur de prisonniers”, a-t-il argumenté.

A Kakwangura, le manque de nourriture et de médicaments restent les grands défis.

Le surpeuplement de la prison centrale de Butembo/Kakwangura serait l’une des causes de cas de morts dans cette maison de correction. Des cellules construites pour accueillir 70 personnes, accueillent ces derniers temps plus de 200. Ce mercredi 25 octobre 2023, cette prison compte en son sein 917 détenus.

Glodi Mirembe et Joëlle Mwenge

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