Butembo : un député analyse que des attaques fréquentes contre la prison de Kakwangura sont dues à la diversité de sa population carcérale
La diversité de la population carcérale de Butembo-Kakwangura composée des militaires, civils, policiers, même des rebelles-terroristes, est à l’origine de fréquentes attaques armés contre cet établissement. Analyse du député national Mbindule Mitono Crispin.
Pour cet élu de Butembo, ces attaques mettent en danger les populations riveraines et perturbent le fonctionnement des services administratifs. D’où, pour lui, il faut délocaliser cette prison vers une zone éloigné de la forte concentration humaine.
Il a fait cette recommandation par une note de plaidoyer adressée, depuis le vendredi 26 avril 2024, au ministre de la Justice et Garde de Sceau. Le député national Mbindule Mitono a décrit à la ministre que la prison de Butembo-Kakwangura pose un danger public permanent, d’abord sécuritaire, pour les personnes qui l’avoisinent, mais aussi pour ses occupants.
Dans ce cadre, il montre que l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité a toujours été difficile en cas d’attaque assaillante, vue sa proximité avec des habitations des civiles.
Au sujet sanitaire, la promiscuité d’au moins 1.000 prisonniers dans cette maison carcérale, la transforme à un mouroir, parce conçue pour seulement 120 occupants.
Les conditions précaires de son intérieur amènent les détenus à la morbidité, voire à la mort, chaque semaine, informe le député.
Par ailleurs, dénonce-t-il, le débordement fréquent des fosses septiques de la prison vers des rues et parcelles voisines exposent d’aucuns à des risques sanitaires.
En conséquence de quoi, il croit que la délocalisation de la prison urbaine vers un site plus spacieux et éloigné des zones à forte concentration humaine devient une nécessité urgente.
Ainsi, il demande à la Ministre de la Justice et Garde de Sceau de vouloir faire de cette délocalisation une priorité. Notons que la prison urbaine de Butembo-Kakwangura se situe en cellule Bel-Air du quartier Congo Ya Sika dans la commune Vulamba, à près d’un kilomètre de la Maire de Butembo.
Patrick Kalungwana