Butembo : des couches sociales appellent à une journée sans activités pour soutenir les FARDC le 15 octobre

Le 15 octobre 2024 va être une journée sans activités, dédiée au soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la sensibilisation sur la résistance face à la guerre. L’organisation de cette journée émane de la synergie des couches sociales de Butembo (Nord-Kivu). Ses membres en ont ainsi décidé après qu’ils ont évalué l’évolution sécuritaire dans l’Est de la RDC.

La rencontre s’est tenue, ce mercredi 09 octobre 2024, au Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC) de Butembo. Selon le porte-parole de la synergie des couches sociales de Butembo, la journée du 15 octobre 2024 a été choisie pour matérialiser cette action parce qu’elle rappelle le début des massacres des citoyens en ville de Beni.

La situation sécuritaire n’étant pas encore rétablie une dizaine d’années après, Frank Mukenzi indique que la communauté de Butembo a souhaité rappeler les rôles que doit jouer chacun, mais surtout le gouvernement et les FARDC.

Pour matérialiser cette action, une marche pacifique populaire et la remise des mémorandums aux autorités sont prévues, annonce Frank Mukenzi.

“Nous sommes contre certaines qui se mènent aujourd’hui. La guerre doit arriver à sa fin. On ne doit pas arriver à des négociations. On doit amener nos FARDC et tous ceux qui les appuis à aller vers les offensives et mettre fin à cette guerre. C’est une marche pacifique populaire que nous organisons déjà pour la date du 15 octobre. Cela a besoin de toute la population”, a-t-il mobilisé.

Au moins 14.000 personnes ont été tuées en région de Beni, voici 10 ans, selon des sources du gouvernement congolais. Un bilan loin comparé à celui du rapport Yotama qui parle de 40.000 victimes, outre des destructions matérielles. En même temps, des dégâts similaires ont été notifiés dans plusieurs autres territoires de la province de l’Ituri.

En 2024, des carnages humains ont également été déplorés à l’ouest du territoire de Lubero. En plus de cela, c’est la guerre agressive du M23 qui fait rage dans le Petit nord de la province du Nord-Kivu, faisant aussi des dégâts humains et matériels. Ce qui rend vulnérables le Nord-Kivu et l’Ituri où la mesure de l’état de siège et l’intervention de plusieurs missions militaires peinent à trouver solution définitive à la crise sécuritaire.

Patrick Kalungwana

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