Lubero : afflux de déplacés de guerre à Manguredjipa 

Le chef-lieu du secteur des Bapere, dans le territoire de Lubero, regorge un afflux de déplacés de guerre. C’est ce qu’a confié à RADIOMOTO.NET, le chef dudit secteur, en son office de travail sise à Manguredjipa, ce mercredi 11 décembre 2024. Cette autorité de base appelle à l’assistance des bonnes volontés. 

Ces citoyens congolais sont venus respectivement de Midede, Bandulu, Makopie, Bikoka, Isange, Bududia et Mabuo. À en croire Macaire Sivikunulwa Mwendivwa, le nombre de déplacés de guerre dépasse 26.359 ; parmi eux, 74 ménages de pygmées et 642 vulnérables. 

Ce nombre s’ajoute donc à environ 25.926 habitants de la place, portant ainsi la population actuelle de Manguredjipa à plus de 52.200 habitants. Le chef du secteur des Bapere confirme que ces déplacés sont démunis et traversent de moment difficile, notamment le manque de vivres, d’habits, de médicaments, d’abris et autres. 

Pendant ce temps, les écoliers déplacés de guerre ne savent plus à quel Saint se vouer. Certains d’entre eux suivent cours debout au sein des écoles qui les ont accueillis à Manguredjipa-Centre en territoire de Lubero. D’où l’appel de Macaire Sivikunulwa Mwendivwa aux humanitaires, au gouvernement et autres bonnes volontés à assister ces nécessiteux.

“Donc, c’est un nombre qui est énorme et qui vient s’ajouter à la population de Manguredjipa, qui est estimé à plus de 25.000 habitants. Donc, au total, on a à peu près 52.282 personnes déconcentrées dans l’agglomération de Manguredjipa. Elles ont besoin de la nourriture, des médicaments, de l’eau. Les enfants, vous savez que toutes les écoles primaires sont fermées dans les zones victimes. Nous demandons l’assistance des hommes de bonne volonté”, a-t-il plaidé.  

Si d’un côté, les rebelles de l’Allied democratic forces (ADF) sèment la terreur dans plusieurs villages du territoire de Lubero, de l’autre, ce sont les militaires du M23 qui s’illustrent dans la persistance de l’insécurité, obligeant ainsi plusieurs civils à vider leurs ménages vers des régions supposées sécurisées. 

James Lusenge