Nord-Kivu : La torture, une réalité dans les lieux carcéraux à Butembo-Lubero

Dans les maisons carcérales de Butembo et Lubero, les détenus sont soumis à une sorte de torture. A cet effet,  le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, BCNUDH Butembo-Lubero en collaboration avec les ONGDH et les autorités locales a organisé ce mardi 16 juillet une table ronde sur la pratique de la torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants dans les lieux de détention de la ville de Butembo et ses environs.

Cette table ronde s’organise à l’occasion de la journée mondiale de soutien aux victimes de la torture. Le représentant du chef du bureau de la MONUSCO aux droits Humains a rappelé qu’une situation quelle qu’elle soit peut justifier la torture d’un être humain. Maître FOLI SOMADO-HEMAZRO a noté que la torture d’un être humain est une infraction mondialement connue.

« C’est aussi l’occasion de manifester une solidarité envers ceux dont le mental, le corps ou l’esprit a été atteint par la torture. C’est une tentative pernicieuse de briser la volonté d’un être humain. C’est une honteuse pratique couramment utilisée dans plus de 150 pays et constitue une atteinte à un droit inaliénable de la personne humaine », a-t-il dénoncé.

Plusieurs thèmes ont été développés au cours de cette rencontre de réflexion. C’est par exemple la prévention contre la torture en milieux carcéraux.

Dans son exposé, le procureur de la République près du TGI-Butembo a rappelé que la mesure de détention d’une personne doit respecter la loi. Le magistrat Valery MWALI LUMANDE a rappelé aux OPJ et à d’autres autorités que les arrestations qui ne respectent pas la loi sont une torture et font objet d’une infraction à l’endroit de l’agent de l’Etat.

« Il est important de savoir que les arrestations qui doivent être posées doivent être en vertu de la loi. C’est-à-dire qu’il faut respecter les conditions légales pour procéder à l’arrestation d’une personne. Il ne suffit pas d’être officier de Police Judiciaire ou officier du Ministère Public pour se croire d’arrêter comme on veut », a recadré  VALERY MWALI LUMANDE.

Notons que cette table ronde a été clôturée par la formulation des recommandations à la satisfaction de tous les participants.

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