Beni /« Recrutement forcé » des jeunes : un analyste pense que l’armée ne devrait pas attendre la dénonciation des femmes pour agir

Recrutement forcés des jeunes aux quartiers Rwangoma et Kalongo de la Commune Beu en ville de Beni par la milice présumée maï-maï NDUMA. Les femmes de ces quartiers ont enflammé le dossier par une dénonciation, au début de la première semaine du moins d’aout. Un analyste sécuritaire indique que l’armée ne devrait attendre cette dénonciation pour agir et tenter d’assurer la population. Le maire de Beni, de son coté, nie un quelconque recrutement forcé.

Pour le coordonnateur du Forum de Paix à Beni, l’armée ne doit pas attendre  une revendication des femmes pour mettre en déroute l’ennemi. Il est anormal que les enfants soient recrutés par les forces négatives. Il s’agit d’un crime, apprécie-t-il tout en se refusant de faire de son analyse une conclusion.

« C’est trop possible. C’est pourquoi je disais qu’arriver à ce stade, c’est qu’un moment les choses n’ont pas été bien faites. Alors si les choses ne sont pas bien faites, c’est qu’il ya complicité, soit il ya incapacité. Donc on va avoir la lumière sur cette question. Moi je pense que cette situation est une conséquence  d’une chose et l’origine  nous n’en connaissons pas encore, mais à travers les investigations qui sont entrain d’être menées, on  saura. Il est très tôt de dire qu’il y a des mains noires. A l’allure où vont les choses vous auriez raison qu’il y a une main noire », explique Maitre Justin MATETE.

De son côté, l’armée, par le biais du colonel David, Commandant ville des FARDC Beni  dit s’être saisi du dossier et appelle la population au calme.

« Nous sommes dans une autre étape. Vous m’avez vu, vous avez vu les jeeps qui montaient sur les collines de Kalau, j’étais là aussi. Nous avons eu l’information et nous l’avons poursuivie. C’est bon que vous restiez calmes et que vous nous informiez de toute situation », a opinéColonel David .

En dépit de cette assurance, l’inquiétude reste dans le Chef des parents car certains enfants présumés recrutés de force restent dans une destination inconnue. Le Forum de Paix à Beni note qu’une équipe d’enquêteurs est sur terrain pour comprendre davantage la situation.

L’autorité urbaine nie un quelconque recrutement forcé

Il ne s agit pas d’un recrutement forcé des jeunes dans ce coin mais plutôt d’une opération qui a été menée  conjointement par des ex-miliciens maï-maï ULPC qui s’étaient déjà rendus aux FARDC  en vue de traquer certains miliciens ULPC qui continuent de semer des exactions dans ce coin. Mise au point du maire de Beni, après que lui et ses services de sécurité ont enquêté sur l’affaire. 

« Aujourd’hui c’est une bonne occasion pour nous, ou bien pour moi  en tant que président du comité  de sécurité de donner la vraie version par rapport au fait. La vraie version c’est que tout le monde sait que depuis le 04 juillet 2019 il y a un groupe maï-maï du nom d’UPLC qui s’était rendu ou qui a accepté de faire réédition au niveau des FARDC. Ils ont leur cantonnement dans des endroits bien connus. Je ne peux pas profiter de votre micro pour montrer là où ils sont mais ils ont leur campement dans des endroits très bien connus », a précisé le maire qui ajoute « Cette fois, ils ont été surpris de constater que malgré leur bonne volonté de travailler aux cotés des FARDC, il y a certaines autres personnes qui se disent faisant parties des mouvements maï-maï  qui créent l’insécurité à Rwangoma, à Kalongo, à Benengule  et par tout ailleurs. Et alors UPLC a accepté de servir de piste au Forces Armées de la République Démocratique du Congo pour détecter certains jeunes porteurs d’armes à Rwangoma, à Kalongo et  partout ailleurs ». Au-delà, l’autorité urbaine mentionne « Donc les gens là qui avaient été traqués, ce n’est pas que c’était des jeunes innocents mais c’était plutôt des gens qui étaient présumés fauteurs des troubles, fauteurs des exactions au niveau de Rwangoma et au niveau de Benengule, au niveau de Kalongo. Et c’est ça qui explique les 4 personnes qui viennent de m’être présentées aujourd’hui par les forces armées. »

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