Lubero/Kimbulu : la population victime des tracasseries des mai-mai et des FARDC

La présence des miliciens maï-maï dans les localités de la chefferie de Baswagha, en territoire de Lubero, est un problème permanent pour la population. La société civile de KIMBULU, chef lieu du groupement LUONGO, appelle à des actions urgentes afin de rétablir l’autorité de l’Etat dans cette partie du Nord-Kivu où les militaires arrêtent aussi arbitrairement des civils pour leur soutirer de l’argent.

Au cours d’un entretien avec Radio Moto Butembo-Beni, les membres de la société civile ont dénoncé le pillage et l’extorsion des biens de la population dans les localités sous contrôle des miliciens et des FARDC. Si les combattants maï-maï se cherchent de quoi se nourrir, les militaires FARDC eux, arrêtent arbitrairement leurs cibles pour leur soutirer de l’argent regrettent les membres de la société civile, dénoncent nos sources.

« C’est vraiment pour nous une difficulté. Nous nous demandons comment nous allons vivre avec deux coqs parmi nous en se demandant vers qui nous pouvons trouver refuge. Les mai-mai vivent des jetons là. Ils demandent à chacun 1000 fcs par mois. Il y a aussi des fois que les militaires font des patrouilles. Là, ils trouvent aussi à extorquer. Ils demandent parfois au chef de la nourriture, la poule ; et même parfois le calomnie d’avoir donné aux mai-mai une chèvre et qu’eux aussi viennent récupérer la leur. Qu’ils la retrouvent coute que coute », s’inquiète ce membre de la Société civile.

A la question de savoir celui qui profite de la présence de ces forces négatives dans le Baswagha, la société civile ne va pas dans les quatre chemins. Elle indique que se sont les services de sécurité du territoire qui en font un fond de commerce. Les membres de la société civile notent que chaque personne arrêtée par l’ANR ou les FARDC est conduite directement à Lubero. Ces services lui exigent de payer soit 50 ou 100 dollars américains pour sa libération, expliquent nos sources.

Notons que plusieurs habitants des localités de la chefferie de Baswagha vivent de petits revenus issus de la commercialisation des produits agricoles. Parfois ils ont du mal à scolariser leurs enfants et à se payer les frais de soins de santé.

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