Ituri : plus de 5000 personnes de la communauté HEMA tuées à Djugu  depuis 2017

Plus de 5 mille personnes membres de la communauté HEMA ont été tuées depuis 2017 en territoire de Djugu. Cette révélation est du professeur sociologue PILO KAMARAGI.

Ce scientifique a présenté ce bilan au cours d’une conférence inter-communautaire du peuple HEMA de trois jours qui s’est tenue de lundi 26 à ce mercredi 28 août 2019 dans la salle francophone de la CECA20 Bunia. Tout en fustigeant ce massacre, cet enseignant d’Université appelle ses frères HEMA vivant partout en RDC à profiter de l’opportunité sécuritaire qu’offre le gouvernement provincial pour la sécurité de la province de l’Ituri.

« Nous devons parler le même langage. Langage de cohésion  afin de décourager les ennemis de la paix qui sèment la désolation au sein de la population. Et cette paix on la veut aux efforts de la MONUSCO. Et cette paix nous l’aurons grâce à notre détermination à nous unir afin de dire non à ces ennemis de la paix », a-t-il conscientisé.

C’est le vice gouverneur de l’Ituri qui a lancé et clôturé officiellement ces assises en saluant l’engagement de la communauté Héma qui fait espérer la paix en Ituri.

« Cette situation macabre a totalement déstabilisé notre communauté en  créant nombreuses pertes en vies humaines. Perte de biens dont plusieurs maisons  incendiées et saccagées, pillage systématique de gros et petits bétails, déplacements massifs ; toutes ces situations nous poussent à réfléchir sur les voies et moyens d’être rétablis dans nos droits », a-t-il lancé.

Toujours en Ituri mais du côté du territoire d’Irumu, la société civile de Boga dénonce l’enlèvement de 106 personnes dans cette entité au cours de la nouvelle incursion Adf survenue la semaine avant le lundi 26 août. Elle l’a fait savoir mardi 27 août 2019 au cours d’une réunion extraordinaire tenue par les composantes des forces vives locales.

Toutefois, la société civile de Boga précise, à Kis24.infos, que certains otages ont commencé à retourner progressivement sans pourtant annoncer leur nombre. Pendant cette attaque, des centaines des vaches avaient été aussi emportées par les assaillants et seulement un milicien a été neutralisé, rapporte monsieur Lievain, président de la société civile locale.

Les habitants qui craignent les représailles des rebelles refusent de se rendre dans leurs champs, au risque de la famine dans leurs ménages.

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