L’éventuelle intervention des armées rwandaise, ougandaise, burundaise contestée à Beni
Mise en place envisagée d’une force conjointe internationale constituée des militaires Rwandais, Burundais, Ougandais et Tanzaniens pour pacifier le Nord-Kivu. La manœuvre n’est pas saluée par la plupart de la population de BENI Ville.
Dans un vox pop réalisé ce vendredi 25 octobre 2019 dans les rues de Beni, les habitants disent avoir encore des séquelles des affres perpétrés par les armées ougandaise et rwandaise lors de leur passage dans la région. Pour eux, il faut plutôt réparer certaines petites failles au sein des forces armées de la RDC qui combattent seules les terroristes depuis plus de cinq ans.
« Franchement, si je fais une petite rétrospection pour voir ce qui a été comme affres des ougandais et des rwandais dans la région, en tout cas je dis non. Il fallait qu’on puisse voir comment reformer les FARDC de façon rapide », pense ce citoyen congolais à coté de qui cet autre renchérit « Les FARDC n’ont pas encore échoué. Mais on pourrait faire appel à une autre force étrangère. Pas avec les pays frontaliers. Puisque ce sont des pays qui ont des problèmes depuis longtemps et les burundais n’ont pas une relation avec le Congo. L’Ouganda de même ». Cette femme lance « Ce n’est pas bon ; puisque les militaires qui quittent d’autres pays sont ceux là qui sont en train de nous tuer ». Cet autre civil exprime son pessimisme « Il y aurait quelque chose encore qui se cache derrière cet apport. Moi je ne suis pas d’accord avec ca. Puisque ce que je connais, devant les ADF, notre armée n’est pas faible. C’est un problème de la volonté. C’est autre chose. Ce n’est pas problème de la force ».