Beni : un calme relatif observé en groupement Bambuba-Kisiki
Un calme relatif s’observe en groupement Bambuba-Kisiki dans le territoire de Beni. Cette entité a été longtemps la cible des rebelles qui massacrent les civils en région de Beni. Pour cette accalmie observée depuis le début de 2020, l’armée a appelé la population à commencer à regagner leur bercail en groupement Bambuba-Kisiki. Mais cet appel crée un doute sécuritaire dans le Chef de la population.
La société civile du groupement Bambuba-Kisiki dédie cette accalmie aux efforts fournis par les FARDC engagées dans la traque des rebelles ADF.
« Nous ne voulons pas que nous puissions rester distraits à cause de ça. Nous appelons toujours la population à la vigilance, surtout sur l’axe Eringeti-Kainama et aussi sur la partie Sud-est et Nord-est de Eringeti, voire toute la partie Ouest du groupement de Bambuba-Kisiki mais aussi de la cité de Oicha et Mbau », a lancé Bravo MUHINDO, président de la structure citoyenne.
Pour l’armée congolaise, l’histoire des ADF est terminée. Dans une conférence de presse à Kinshasa, le Général Léon KASONGA a même appelé les cultivateurs à vaquer librement à leurs occupations champêtres.
« Après les opérations de nettoyage et de sûreté, la population a été autorisée à reprendre le chemin des champs pour exploiter mais également y faire des récoltes », a-t-il mentionné.
Les cultivateurs de Mayangose, la partie Est de Beni-Ville doute encore de la sécurité.
« Aujourd’hui ils nous ont autorisés. Alors, quelles sont les garanties ? On ne sait pas. Nous qui avons fréquenté les champs, on sait que les ADF ont été tellement nombreux. Nous gardons encore une prudence totale avant d’entrer dans nos champs », a lancé Elie MBAFUMOJA, porte-parole des cultivateurs.
Au moins 150 civils ont été tués par des rebelles ADF en guise de représailles. L’armée congolaise indique avoir neutralisé 81 ADF et perdu au moins 30 soldats depuis le 31 octobre 2019.
Nous soutenons cet appel mais il faut que la population soit vigilante et que aussi l’armée ne puisse pas fermer les yeux disant qu’ils ont traqué l’enmi. Il faut qu’il soit rassuré que l’enmi est rattaché jusqu’à sa dernière demeure