Lubero : des habitants de Njiapanda craignent l’implantation du site de reddition des miliciens dans leur contrée
Des habitants de Njiapanda craignent une flambée de l’insécurité une fois le site de reddition des miliciens sera opérationnel dans cette contrée du territoire de Lubero. La crainte a été exprimée mercredi 27 mai lors d’un meeting populaire que le fonctionnaire délégué de l’Etat à Njiapanda a tenu en son office à l’intention de la représentativité de toutes les couches sociales confondues y compris les confessions religieuses.
A Njiapanda, la population est frustrée de plonger une fois encore dans l’insécurité par la réinsertion des miliciens. Lors des échanges du mercredi 27 mai 2020 entre la population et les autorités locales, la population n’a pas bien digéré cette nouvelle. Les habitants de cette région se demandaient la manière dont ces rendus seront gardés. Ils croient à une quelconque insécurité qui risquerait de les plonger dans le danger.
Certainement, la plupart de participants ont demandé à l’État congolais la prise en charge totale des miliciens afin d’éviter les dégâts qui peuvent suivre leur cantonnement sans suivi. D’autres onts ollicité auprès du représentant du DDRC -CIAP la délocalisation de ce site pour une région loin de Njiapanda.
Le fonctionnaire délégué a précisé que cette décision d’implantation du site à Njiapanda est de sa hiérarchie. Maître Mabanga Monga Julio a indiqué que personne ne peut changer l’idée des autorités provinciales.
« Peut-être leur présence au moment où je vous parle en brousse est insécurité. Il y a nos mamans qui sont tuées là-bas, et d’autres violées, il y a les champs de cacao qui sont occupés par ces éléments, il y a des poules et des chèvres qui sont en train d’être consommées ; c’est toujours l’insécurité. Les gens pensent que lorsque nous sommes dans l’agglomération de Njiapanda et que à Biambwe, à Masingi, à Itendi, ces éléments sont en train de sillonner là. Ce sont nos frères qui à Biambwe, à Itendi, à Gelumbe, sont en train de souffrir. Donc la présence des mai-mai ici sans armes est mieux considérée qu’avec armes en brousse. Parce que là, ils seront encore très dangereux, même si le gouvernement est en train d’échanger avec eux au moment où je vous parle, mais dès lors qu’ils seront ici, on va les désarmer et on cherche à les insérer dans la communauté pour que ce sort puisse prendre fin dans notre juridiction », a-t-il conscientisé.
Enfin, il pense que l’important est de voir de quelle façon ces rendus seront accueillis par la communauté locale pour la pacification des contrées longtemps touchées par l’insécurité.