Beni: après les tueries lors de l’attaque de Mukondi, le CEPADHO enregistre 668 morts depuis octobre 2019
La situation sécuritaire demeure volatile sur plusieurs axes dans la partie Nord du Territoire de Beni. Dans son bulletin rendu public lundi 15 juin dernier donne sa reaction sur cette situation, le CEPADHO a enregistré 668 civils tués depuis les offensives de grande envergure lancées par les FARDC depuis le 30 octobre 2019.
La psychose s’observe au village Mukondi qui se vide de sa population, selon Muhindo Didis Issaya, fonctionnaire délégué du gouverneur à Kainama, agglomération du secteur de Beni-Mbau. Les rebelles de l’ADF ont fait parler d’eux dimanche 14 juin 2020.
Au moins six civils avaient été massacrés au village Mukondi à plus ou moins 15 kilomètres sur l’axe routier Eringeti-Kainama en groupement Bambuba-Kisiki entre 04 heures 30 minutes et 09 heures précises.
Le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et le Droit de l’Homme, CEPADHO, dans son bulletin rendu public lundi 15 juin dernier donne sa réaction sur cette situation.
Pour le CEPADHO, l’attaque de Mukondi n’est pas une surprise, considérant les alertes maintes fois relayées, en rapport avec l’érection par les ADF de trois nouveaux bastions dans la contrée depuis au moins un mois.
Le premier camp se localiserait sur la colline Mukendi à environs 3 kilomètres de Mukondi où ces djihadistes se livreraient à la récolte des vivres des paysans ; le deuxième campement dans la vallée de la rivière Batonga chutant sur la rivière Bango avec une ouverture sur le carré minier de Yedi; le troisième camp est érigé dans la vallée de la rivière Tshangi débouchant également sur la rivière Bango par où sont sortis la trentaine d’otages en avril dernier.
Avec ce bilan provisoire des tueries de Mukondi, le CEPADHO enregistre 668, les civils massacrés par les ADF en représailles aux offensives de grande envergure lancée contre eux par les FARDC depuis le 30 octobre 2019.