Nord-Kivu : la société civile se désole des massacres de plus de 600 civils depuis le renouvellement du mandat de la MONUSCO
Il fait déjà six mois depuis que la résolution 2502 de l’ONU a été votée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la prorogation, jusqu’au 20 décembre 2020, du mandant de la MONUSCO pour la stabilisation de la RDC. Le vice-président de la Coordination Provinciale de la Société Civile au Nord-Kivu a fait une évaluation à mi-parcours de cette mission.
Pendant ces six premiers mois de renouvellement de ce mandant, plus de 600 civils ont été égorgés à Beni au Nord-Kivu et dans quelques villages de la province de l’Ituri, regrette Edgar Katembo Mateso. Un bilan de quoi ce cadre de la société civile au Nord-Kivu se demande quelle a été alors cette stabilisation et pour quoi les Nations-Unies hésitent de qualifier les massacres des civiles de Beni et Ituri de Génocide et porter les cris de douleurs des victimes devant la CPI.
Edgar Katembo Mateso a exprimé ces préoccupations au cours d’une interview-évaluation qu’il a accordée à RMBB, ce jeudi 18 juin 2020.
Le vice-président de la société civile du Nord-Kivu pense que la MONUSCO devra faire mieux qu’avant pour afin recouvrer la confiance de la population.
« A l’allure où vont les choses, si la Monusco continue à travailler tel qu’elle travaille maintenant, nous continuons à perdre l’espoir. Et les six mois risqueront de se passer comme on a passé les six premiers mois. La Monusco doit agir en qualifiant les crimes qui sont en train de se perpétrer à Beni et arrêter les génocidaires », a lancé Edgar Mateso qui estime que dans le cas contraire la Monusco n’a qu’à partir.
Rappelons que la mission de paix en République démocratique du Congo, la Monusco, a été prolongée pour un an jeudi 19 décembre 2019. Cette résolution se base sur les récents développements sociosécuritaires en RDC. Cette résolution, proposée par la France, a fait baisser le nombre de militaires dans la force, et a augmenté celui de ses policiers, pour mieux répondre aux récents besoins.