N-Kivu : la société civile se réjouit du rapport du BCNUDH soutenant la qualification des massacres de Beni comme des crimes contre l’humanité  

C’est une avancée significative lorsque le Bureau Conjoint des Nations-Unies au Droit de l’Homme, BCNUDH, soutient que les massacres de Beni peuvent être qualifiés comme des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Position du vice-président de la société civile du Nord-Kivu. En effet, ce rapport couvre la période de janvier 2020 au 30 juin 2020 et porte essentiellement sur les massacres des civils à Beni.

Ce document avance certains chiffres. Il fait par exemple état de mille 66 civils tués atrocement par les ADF, 59 enfants recrutés par ces criminels, 717 personnes enlevées, une école, sept Centres de Santé et une dizaine de maisons des civils attaquées et pillées.

Edgar Katembo Mateso se réjouit de la brèche que le BCNUDH a ouverte.

« C’est que pour la première fois, les nations unies ouvrent la voie  vers la qualification des crimes. Depuis plus de six ans, les gens sont tués, les gens sont enlevées, bien qu’au niveau local, la communauté souhaiterait qu’on parle de crime de génocide. Quoi qu’il en soit, ce sont des crimes réprimés par le traité de Rome. Ce qui veut dire que c’est une compétence exclusive de la CPI, et ça nous pouvons considérer qu’il y a des avancées. Et puis, pour la Nième fois, les services de l’ordre et de sécurité sont encore une fois cités dans le cas de violation des droits de l’homme, des crimes graves », a laissé entendre Edgar Mateso.

Selon Edgar Katembo Mateso, ceci renforce la demande des Organisations de la Société Civile qui trouvent urgente la relève des militaires issus du CNDP et du M23 affectés dans le cadre des Opérations Sokula1. « Notre souhait serait que cette fois-ci ce rapport puisse déclencher des actions concrètes de Justice Internationale à l’encontre de toutes les personnes citées dans ce rapport, ainsi que celles qui ont déjà été citées dans les précédents rapports », indique le vice-Président es forces vives en province.

A son avis, la CPI devrait immédiatement lancer des mandats d’arrêt contre toutes ces personnes ainsi que toutes celles sur lesquelles pèsent  des sanctions de grandes puissances en vue d’une éventuelle réparation en faveur des victimes.

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