Butembo : la Fondation « Amis des Animaux » dresse l’état de lieu de la matérialisation de la Charte Universelle pour les Droits des Animaux

La journée internationale des droits des animaux se célèbre ce jeudi 10 décembre 2020. C’est une journée qui coïncide chaque année avec la journée internationale des droits de l’homme, mais pour rappeler à celui-ci que les animaux, en tant que êtres vivants, ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques. C’était une occasion pour la Fondation « Amis des Animaux » de dresser un état de lieu de la matérialisation à Butembo de la Charte Universelle pour les Droits des Animaux.

Selon le directeur de la fondation « Amis des Animaux », les animaux ne sont pas bien traités dans cette vie. Paluku Ndavukanya Gracier apprécie que leur respect est en souffrance du fait qu’ils ne sont pas bien nourris, logés, transportés et soignés.

« Vous allez voir des animaux qui souffrent de beaucoup de maladies, mais la population s’inquiète moins, des animaux qui sont transportés sur des motos, on dirait des bois de chauffage ou n’importe quel fardeau. Ce sont des pratiques de cruauté à l’égard des animaux », dénonce-t-il.

De quoi Paluku Ndavukanya Gracier avertit qu’abandonner un animal à son triste sort est un délit condamnable par la Charte Universelle pour les Droits des Animaux.

« Les animaux sont des êtres sensibles comme l’homme, ils doivent se nourrir ou être nourris, bien traités, protégés, toute leur vie, comme l’homme. Abandonner un animal peut aller jusqu’à une sanction de deux ans de servitudes pénales et des amendes », prévient-il.

Les acteurs contre la souffrance des animaux réunis au sein de l’association Amis des animaux recommandent l’applicabilité des lois de protection des animaux. Ils sensibilisent également que l’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux, tant domestiques que sauvages.

Ce que dit la Charte Universelle pour les Droits des Animaux

La Charte Universelle pour les Droits des Animaux est un document à 10 articles, rendu public en 1990. Nous vous présentons ses cinq articles, dont les défenseurs des droits des animaux recommandent impérativement la matérialisation, dès cette année, 2020.

Il s’agit de l’article 3 qui stipule que si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.

L’article 4, lui, dit que l’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire, et que la privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Pour sa part, l’article 5 définit que l’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou  mis à mort de manière injustifiée. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce. Les  exhibitions,  les spectacles, les  films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

L’article 6 avertit que l’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Selon l’article 7, que nous vous proposons en dernier lieu,  tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Notons que la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal a été proclamée solennellement à Paris, le 15 octobre 1978, à la Maison de l’Unesco.
Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal en 1989, a été rendu public en 1990.

Patrick Kalungwana

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