Rutshuru : trois civils échappent bel à la mort sur la piste Kishishe-Kirima
Une embuscade tendue par des inconnus armés a fait trois blessés à Lushebere, sur la piste Kishishe-Kirima, dans la chefferie de Bwito. Le fait remonte à 17 heures de dimanche 17 janvier 2020. La société Civile locale qui s’inquiète de l’ampleur de l’insécurité, en appelle à plus d’efforts pour la sécurisation de cette zone.
Les trois blessés sont un motard et ses deux clientes. Selon Paris Mastaki, coordonnateur de la Dynamique de la Société Civile en chefferie de Bwito, deux motards et leurs clientes partaient de Kishishe, en groupement de Bambo pour Kibirizi en groupement Mutanda. Ils sont tombés dans une embuscade tendue par des porteurs d’armes.
Le premier motard a dépassé ces hommes armés. Ils lui tiré dessus. Notre source indique que le motard a été touché d’une balle sur l’une de ses mains lui amputant un doigt. Ses deux clientes ont été blessés l’une dans le thorax et l’autre au niveau de l’abdomen. Ils sont tous trois admis à l’Hôpital de référence de Kibirizi pour les soins.
« Ces hommes armés ont réussi à maitriser le deuxième motard. Ils l’ont entrainé en brousse », indique Paris Mastaki. S’en est suivi une intervention des militaires FARDC pour tenter de délivrer le motard des mains de ces preneurs d’otage, mais en vain.
Le matin de ce lundi, des sources de la société civile à Kishishe renseignent que le motard kidnappé la veille à Lushebere a réussi à s’échapper. Selon Gervais Balikwisha, ce motard est arrivé à Kishishe peu avant 7 heures. « Il s’est sauvé alors que ses bourreaux étaient profondément endormis », confie Gervais Balikwsha, citant cet ex-otage.
Le coordonnateur de Dynamique de la Société Civile en chefferie de Bwito dit inquiet de cette montée de l’insécurité dans cette partie de la province. Cette insécurité marquée par des enlèvements et des meurtres risque de paralyser la quiétude des habitants cette zone qui tente de se réinstaller après plusieurs années d’instabilité.
Parsi Mastaki appelle les responsables militaires basés dans cette partie de la province à plus de vigilance pour endiguer cette insécurité qui reprend de l’ampleur. Il appelle également les députés élus de Rutshuru à ne pas seulement lutter pour leur positionnement politique, mais à mener des plaidoyers en vue de la sécurisation de leurs électeurs.
Faustin Tawite