RDC : le BCNUDH documente 7.909 violations et atteintes aux droits de l’homme l’année 2020

Les Nations Unies, à travers leur mission en RDC, ont présenté, ce mercredi 03 février 2021, un rapport sur les principales violations des droits de l’homme en RDC s’agissant de l’année 2020. Au même moment, le rapport actualisé du BCNUDH datant de juillet dernier a été communiqué aux journalistes. Ce document porte sur les atteintes et violations des droits de l’homme par les rebelles présumés de l’ADF et les forces de sécurité en territoire de Beni au Nord-Kivu et en territoires de Irumu et Mambasa en Ituri.

Les deux activités ont vécu au cours de la conférence bimensuelle des Nations Unies diffusée en direct sur Radio Okapi. Monsieur Abdal’Aziz du BCNUDH a déclaré que les principales tendances de violation des droits de l’homme en 2020 sont légion. Il a indiqué que son bureau a documenté 7 909 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC.

« La plupart des victimes sont des femmes et des enfants. Ce qui présente une moyenne de 659 violations par mois », déplore le BCNUDH en indiquant que ces chiffres sont en hausse de l’ordre de 21 pourcent par rapport à 2019.

Cette augmentation résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits armés, notamment le Nord Kivu, l’Ituri et le Sud Kivu. « Un des facteurs indirects des violations des Droits de l’Homme, c’est aussi l’invasion des détenus dans différentes maisons carcérales », analyse le BCNDH qui poursuit en pointant les attaques des rebelles contre les civils ainsi que les biens protégés dans les Eglises.

Ce qui reste à faire selon le BCNUDH

Pour mettre fin à des exactions énumérées ci-dessus, le BCNUDH demande aux autorités congolaises de mettre l’accent sur le respect des droits de l’homme, en toute circonstance, surtout en période de guerre de des conflits.

« Mettre l’accent sur le respect des droits de l’homme sur le territoire lors des opérations militaires. Le bureau recommande aux autorités d’engager des actions nécessaires dans le cadre de la coopération judiciaire pour engager les pays des grands lacs à remplir les obligations dans le cadre de la lutte contre l’impunité, notamment l’Ouganda dont les victimes congolaises attendent une diligence dans le procès contre le leader du groupe ADF, Mukulu », lance Abdal’Aziz.

Pendant ce temps, la MONUSCO a rassuré qu’elle est en train d’intensifier des opérations à Beni en vue de la protection de la population. Des opérations menées, depuis les trois dernières semaines.

Un autre rapport pour la protection des civils et pour le soutien des FARDC en vue de dissuader les groupes négatifs est en cours de rédaction, selon la MONUSCO. Objectif, avoir une documentation pouvant permettre à la justice de poursuivre les auteurs et les juger selon la loi.

Patrick Kalungwana & Sifa Tayivisa

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