Butembo-Procès Mouzoko : le ministère public rejette un compte rendu « fabriqué à la hâte pour le besoin de la cause »

Le troisième jour des audiences dans le dossier de l’assassinat du docteur camerounais Richard-Valéry Muzoko Kiboung a été respecté. La journée de ce mercredi 17 février s’est ouverte par la confrontation entre les docteurs Kasereka Kasisivahwa, Sangala Kisako et Luendo Paluku.

Tous sont poursuivis par le ministère public pour association des malfaiteurs et terrorisme. Les trois prévenus n’ont pas parlé un même langage quant au nombre de réunions tenues en décembre 2018.

Docteur Kasereka a affirmé qu’il y avait eu des réunions. Cette version  a été aussi confirmée par le docteur Luendo. Mais, docteur Sangala a nié la tenue des réunions.

Pour peser les allégations de ces trois prévenus, la Cour a préféré écouter les renseignants. Presqu’une dizaine, certains sont agents de la division provinciale de la santé et d’autres agents des organisations partenaires de la Division provinciale de la Santé, DPS antenne de Butembo.

Ces renseignants avaient un rôle d’éclairer la justice sur la tenue de la rencontre du 03 décembre 2018 dans laquelle une idée de chasser tous les prestataires non originaires de la région de l’équipe de riposte contre Ebola, selon les allégations du docteur Kasereka.

Signalons que tous les renseignants ont avoué avoir participé à cette rencontre mais sans confirmer le soulèvement d’une idée visant à chasser tous les prestataires non originaires de la région. Toutefois, presque tous les renseignants se sont contredits au sujet de l’ordre du jour et le nombre de participants repris sur le compte-rendu de la rencontre du 03 décembre 2018.

Après le défilé de plus d’une dizaine de renseignants, l’officier du ministère public a conclu que le compte rendu présenté à la Cour est un document fabriqué à la hâte pour le besoin de la cause.

Par conséquent, il a rejeté ce document parce que, disait-il, la forme et le fond sont contraires à d’autres comptes-rendus présentés à la Cour et encore contraires aux allégations que les renseignants ont portées par devant la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu. L’audience a été levée et reprend le jeudi 25 février à 9h00 à l’auditorat militaire.

Kakule Kilumbiro

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