Butembo : Ces nouvelles révélations qui enfoncent le docteur Mundama dans le meurtre de l’épidémiologiste camerounais Mouzoko 

La Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu en plein procès au sujet de l'assassinat du Docteur Mouzoko Richard. Photo RMBB du 22 février 2021

Les procès-verbaux de comparution des miliciens présumés auteurs de la mort du docteur Richard-Valéry Mouzoko Kiboung révèlent que la matérialisation du plan de chasser les non originaires de l’équipe de riposte à Butembo ne consistait pas au départ à tuer le feu camerounais. C’est une révélation à retenir de la lecture des procès-verbaux ce samedi 27 février 2021. La planification faite par docteur Mundama Witende Jean-Paul et des miliciens prévoyait plutôt l’enlèvement du sujet camerounais.

Cette lecture a été requise par le ministère public pour que la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu s’imprègne des déclarations faites par les Maï-Maï devant le lieutenant-colonel Kumbu Ngoma Jean-Baptiste, magistrat instructeur du dossier Mouzoko.

Etant donné que 17 de 25 prévenus dans ce dossier sont en cavale, la Cour pourra s’appuyer sur les déclarations couchées dans des procès-verbaux de l’instruction pré juridictionnelle pour rendre son jugement. Plusieurs auteurs du meurtre du docteur camerounais avaient fui lors de l’évasion spectaculaire le 20 octobre 2020 à Beni-Kangbay.

Au cours de l’audience de ce samedi 27 février, le greffier a fait lecture d’une dizaine de procès-verbaux. Parmi ceux-ci, celui retraçant les déclarations du chef de bande Paluku Kanzekele Jean alias Pablo Boitteux, Kambale Muhaya Gerlas alias Repa, Musavuli Salama alias Abba le Prof. Les PV de confrontations de ces prévenus avec leurs coaccusés Kakule Dominique alias Patient Arc-en-ciel, Kambale Elie alias Faux Mbuma et d’autres prévenus avec sobriquets Kamaz et Kisengesenge ont aussi été lus par le greffier.

« En réalité, nous étions aux cliniques de l’UCG pour enlever le docteur. Le planificateur nous avait demandé cela pour effrayer les étrangers. J’avais d’abord tiré sur le médecin à la hanche avant de l’achever en tirant en direction de sa poitrine. Nous avions décidé sur place de tuer parce que nous avions constaté que nous allions manquer de chemin pour fuir avec le médecin que nous visions », avait déclaré le tireur Kisengesenge.

Après l’audience de ce samedi dans la cour de l’auditorat militaire, l’instruction de cette affaire se poursuivra le lundi 01ier mars. Le tout sous la conduite du juge Président, le colonel Zingi Tulanda Ngondendi et d’autres membres de la composition.

 Patient Akilimali

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