RDC : Ces 3 menaces phares occasionnant des handicaps mentaux au Nord-Kivu

Un atelier de restitution sur la Protection des Droits des Personnes en Problèmes Psychosociaux a vécu ce samedi 1er mai 2021 en ville de Butembo (Nord-Kivu. Les activités ont vécu dans la salle des réunions de Flambeau sous la supervision de la Coordination de la Société Civile, Forces vives de Butembo. La première intervention s’est focalisée sur les menaces qui occasionnent des handicaps mentaux pouvant conduire à la mort.
L’activité a été organisée à l’intention des composantes de la structure citoyenne. Dans son allocution axée sur le contexte de cet atelier, Mumbere Lwanzo en charge de monitoring et évaluation au sein de Réhabilitation à Base Communautaire (RCB/ UCG), a expliqué que le Nord-Kivu est confronté à trois menaces qui occasionnent des handicaps mentaux pouvant conduire à la mort.
L’orateur a cité les conflits armés qui ont entrainé la mort de plus de 3.492 personnes depuis 2014, la maladie à Virus Ebola avec plus de 2.223 décès à moins de 2 ans et la pandémie à Covid-19 avec 712 morts en RDC.
Du point de vue sanitaire, Mumbere Lwanzo a cité Docteur Bruiner, spécialiste de la santé mentale qui a déclaré qu’en 2019 dans les zones en conflits, Une personne sur Cinq vit avec une forme de santé mentale allant d’une dépression légère, d’une anxiété à une psychose alors que dans des zones sans conflit, c’est Une personne sur Quatorze. Une façon pour lui qu’il est urgent de prévenir les handicaps mentaux pour ne pas perdre des vies.
Un autre intervenant à cet atelier a accroché les participants sur la perception sociale de la maladie mentale et la vision culturelle de cette maladie. Le Premier Vice-président de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu a recommandé l’encadrement des personnes vivant avec la maladie mentale pour « éviter que le phénomène soit endémique et perpétuel chez nous ». Edgar Katembo Mateso mentionne que cela passe par la non-stigmatisation et la non-discrimination de ces personnes en détresse dans la société.
En abordant l’aspect juridique et constitutionnel lié aux malades mentaux, Monsieur l’Abbé Muhindo Malonga Téléphone, Président de la Société Civile Urbaine et troisième intervenant, conseille aux Bubolais de respecter les principes du Code de la Famille du point de vue Civil et Sexuel.
A l’issue de l’Atelier de restitution, les participants ont exprimé leur satisfaction pour les acquis.
La Société Civile de Butembo attend avec impatience les numéros de téléphone et des origines organisationnelles des cadres communaux de certains membres nouvellement élus en commune Kimemi, Vulamba, Bulengera et Mususa pour actualisation des données de base. Les 4 autres composantes sur 17 n’ayant pas voté et élu leurs représentants sont aussi invitées de combler ce vide au plus tard la première semaine de mai.
Evariste Kasereka