Butembo : “Ce ne sont pas les taximen qui ont paralysé la ville ; ce sont des infiltrés” (Police)

Le commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC) urbaine de Butembo révèle que la ville commerciale de Butembo n’a pas été paralysée par les taximen ce jeudi 23 décembre 2021. Il pointe d’un doigt accusateur « certains infiltrés ». Le commissaire supérieur principal, Polongoma Jean-Paul, dresse en outre un bilan de 4 policiers blessés lors des échauffourées avec des manifestants contre un conducteur de mototaxis.

Selon le responsable du commissariat urbain de la Police, la vive tension occasionnée à longueur de journée de ce jeudi est à mettre à l’actif des « infiltrés » et non des conducteurs des mototaxis. Le commissaire supérieur principal, Polongoma Jean-Paul évoque des bonnes relations qu’il a avec les taximen membre de l’ATAMOV. Il dresse cependant un bilan de 4 éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) blessés lors des altercations avec les esprits en colère qui protestaient contre l’assassinat d’un taximen, la nuit dernier, au niveau du pont Maghulinga.

« Vous voyez que la ville est paralysée par des infiltrés. Ce ne sont pas les motards. C’est faux et archi-faux. Ce sont des infiltrés. Ce sont des délinquants qui sèment le désordre dans la ville de Butembo. Ce ne sont pas des motards. Donc, on ne doit pas commencer à diaboliser que ce sont des motards. Nous et les motards, il n’y a pas de problème. Nous sommes en train d’harmoniser sans moindre problème. Depuis que l’incident a commencé, du côté de la police, on vient d’enregistrer 4 cas (blessés, ndlr). il n’y a pas à alarmer », a-t-il précisé.

Il convient de rappeler qu’un conducteur de mototaxis, membre de l’ATAMOV, a été tué par des hommes armés au niveau du rond-point Maghulinga, dans le quartier Rughenda. Ce qui a provoqué la colère des conducteurs de mototaxis. Les manifestants ont, alors, paralysé les activités socioéconomiques ce jeudi. L’armée et la police ont dû recourir aux bombes à gaz lacrymogènes et balles réelles pour contenir la situation. Des altercations ont duré plusieurs heures avant un retour au calme en début de la soirée.

Joël Kaseso

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