Beni : un taux élevé de paludisme dans la zone de santé de Mutwanga

Au-moins 70% de patients accueillis dans l’aire de santé de Nzenga en zone de santé de Mutwanga, chef-lieu du secteur Ruwenzori en territoire de Beni (Nord-Kivu) sont atteints du paludisme. Cette révélation a été faite par l’infirmier titulaire dudit centre de santé, Elias Virimbo, le lundi 25 avril 2022.  

C’est à l’occasion de la journée mondiale du paludisme, célébrée chaque 25 avril de l’année, que RADIOMOTO.NET l’a rencontré. Parmi les causes du taux élevé du paludisme dans son entité sanitaire, Elias Virimbo cite le non-respect des mesures de protection contre la malaria. C’est ainsi qu’il conseille à la population de veiller à ce que l’environnement de leur milieu de vie soit sain pour limiter les cas du paludisme.

« Si nous accueillons 10 par jour, on en compte 7 atteints du paludisme (ce qui représente 70%, ndlr). Si on recevait 20 patients par semaine, on peut avoir 12 qui ont présenté les signes de la malaria. Donc, la protection contre le paludisme n’est pas encore solide dans le milieu vraiment… », a-t-il déclaré.

La bonne utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide est parmi les stratégies indiquées pour combattre le paludisme.

Ce que pense l’OMS pour réduire la charge du Paludisme

En effet, pour cette année, le thème retenu est « innover pour réduire la charge du Paludisme et sauver des vies », qui est une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à innover pour trouver des nouvelles approches de lutte anti-vectorielles, de nouveaux outils de lutte, de produits de diagnostic, des nouveaux médicaments antipaludiques, et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.

« Il découle explicitement de cette thématique, la focalisation d’une attention soutenue sur le paludisme, et les moyens conséquents dans la recherche et le nouveau traitement pour arriver à bout de cette maladie. C’est dans cette logique que s’inscrit le tout premier vaccin recommandé pour lutter contre le parasito-humaine, le RTSS cité aujourd’hui comme un exemple d’innovation en action et une avancée scientifique dans la lutte contre la Paludisme », a dit le ministre Jean-Jacques Mbungani.

L’OMS avait annoncé, le jeudi 21 avril dernier, que plus d’un million d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi, ont désormais reçu, grâce à un programme pilote, au moins une dose du premier vaccin antipaludique.

« L’ajout de ce vaccin aux autres outils de lutte contre le paludisme recommandé pourrait permettre d’éviter de millions de cas de paludisme et remettre la lutte antipaludique sur une bonne voie. C’est un défi qui est lancé aux scientifiques congolais engagés dans la lutte contre le paludisme si nous tenons, d’une part à l’atteinte des objectifs fixés à l’horizon 2030 c’est-à-dire l’enregistrement de moins de cas, d’envisager l’élimination ; et d’autres part, matérialiser la couverture de santé universelle », a ajouté le ministre de la santé congolais.

La malaria (autre nom du paludisme), a causé en 2020 le décès de 627.000 personnes dans le monde, selon une estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La même année, 241 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde, selon l’OMS. Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12 mois en raison surtout de « perturbations » dans l’accès au soin, liées à la pandémie de Covid-19.

Richard Makulumbe

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