Rutshuru : des déplacés de guerre sous menace des maladies hydriques à Jomba

Des maladies d’origine hydrique attaquent déjà les déplacés de guerre dans le site de l’école primaire et du stade Rugabo à Jomba dans le Rutshuru Centre. C’est une alerte de la Nouvelle société civile congolaise, noyau de Jomba qui a évalué, jeudi, la situation humanitaire de ces sinistrés.

Pour le président de cette structure, Innocent Ndagije Tumaini, en plus d’une insuffisance d’assistance en vivres en faveur de ces déplacés, ces sites qui les ont accueillis manquent d’eau. Et les toilettes y sont insuffisantes pour servir tous les ménages déplacés.

En dépit de ces cas de maladies, cet acteur de la société civile note que certaines interventions humanitaires ont permis d’assurer la prise en charge médicale de ces maladies permettant d’éviter de cas de décès à ce stade.

« La situation humanitaire se détériore davantage. Il y a beaucoup de déplacés qui sont cantonnés dans le stade Rugabo. Il y en a d’autres qui sont dans l’école primaire Rugabo. L’assistance qui arrive n’est pas vraiment en mesure de couvrir toute la population qui est en déplacement. Nous avons déjà enregistré des cas de maladie. Ce sont les maladies d’origine hydrique parce que les normes sanitaires ne sont pas respectées ici dans le camp de déplacés. Il y a moins de toilettes. Il n’y pas de l’eau. Et tout ça, ça crée des maladies d’origine hydrique. On ne saura pas encore dire qu’on a enregistré des cas de décès jusqu’à maintenant. Sauf qu’il y a des malades qui sont référés au niveau des structures pour la prise en charge. Quand on est arrivé, les déplacés se faisaient soigner au centre de santé de Rutshuru, ici. Mais aussi, nous avons des partenaires qui ont appuyé en médicaments. Nous pensons que sur le plan prise ne charge, ca sera résolu », espère-t-il.

Il estime que ces déplacés sont prêts à regagner leurs villages respectifs à la seule condition que les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) leur assurent la sécurité dans leurs villages. Ces déplacés ont fui les récents affrontements entre les FARDC et le M23.

Faustin Tawite

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