Butembo : des femmes insistent sur le départ de la MONUSCO

Les femmes de Butembo ne jurent que par le départ de la MONUSCO pour exiger la paix en république démocratique du Congo. Certains d’entre elles se sont exprimées au cours d’un point de presse organisé au siège de l’Organisation feminine, ce vendredi 5 août 2022.

Ces femmes ont très vite déclaré qu’elles ne sont pas et ne seront jamais matérialistes. Réagissant au même moment aux questions des journalistes, ces protestataires ne craignent pas l’annulation de certains de leurs projets financés par la MONUSCO après son départ.

Selon elles, avant l’arrivée de cette mission onusienne elles avaient des projets et en auront encore davantage après.

« Il y a de cadeaux qu’on peut appeler cadeau empoisonné. S’il y a des organisations qui ont reçu des appuis ; oui c’est normal. Mais, dès que vous découvrez que l’offreur du cadeau est un ennemi, c’est quelqu’un qui vous tue ; vous fait du mal, je crois que vous ne pouvez rien regretter. Même s’il parte, on pourra continuer à mener des actions qu’on avait déjà commencées avec notre gouvernement, ou avec nous-mêmes. On peut se mettre ensemble pour compléter telle action qu’on avait commencés avec la MONUSCO », a martelé l’une des participantes.

Ce point de presse a été effectué en lieu et place d’une marche pacifique anti-MONUSCO annulée ce même vendredi. Dans ce dernier, les femmes de Butembo se sont jointes aux compatriotes de Goma pour l’enterrement des victimes de différentes manifestations contre la mission onusienne.

Pour cette fin, l’allumage des bougies a conclu cette journée pour honorer la mémoire de tous les compatriotes qui ont rendu l’âme sur la ligne des manifestations anti-MONUSCO au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

Après ce vendredi, ces femmes de Butembo ne comptent pas baisser les bras. Elles pensent au port des étoffes rouges jusqu’au départ de la MUNUSCO mais aussi, à l’implantation des drapeaux dans les points chauds de Butembo.

« Le mardi, il était prévu un sit-in. Cette activité est déjà remplacée par une autre. Nous allons plutôt lancer un message à toutes les femmes et les jeunes filles de porter des étouffes en couleur rouge ; chaque jour jusqu’au départ de la MONUSCO. (…) comme nous ne voulons pas baisser les bras avant le départ de la MONUSCO, deux jours après, c’est-à-dire le jeudi, nous allons lancer une autre activité non-violente, qui consistera à implanter des drapeaux (une vingtaine ou trentaine) dans les points chauds de la ville, et au besoin à la MONUSCO, où nous allons écrire quelques messages qualificatifs de ce que nous comprenons de la MONUSCO », a affirmé Rose Tuombeane, représentante de la DUFEGOU.

Notons que « si la MONUSCO ne se retire pas de la RDC » après les activités annoncées, les femmes regroupées dans des organisations féminines de la ville Butembo comptent organiser d’autres actions de grande envergure.

Esther Vwiravwahali

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.