Attaque à la prison de Butembo : le député Tembos Yotama dénonce les propos « cruels » du porte-parole des opérations Sokola envers les habitants

Le député national Tembos Yotama dénonce les injures de l’armée qui qualifie la population de Butembo de Maï-Maï. L’élu de Butembo fait ainsi allusion aux propos du porte-parole des opérations Sokola I au cours de l’émission « Dialogue entre Congolais » de la Radio Okapi, le mercredi 10 août 2022.

Selon le député Tembos Yotama, le capitaine Antony Mwalushayi a tenu des propos injurieux, humiliants et dégradant vis-à-vis de la communauté de Butembo et environs.

« La population a pourtant aidé l’armée à maîtriser quelques assaillants et lui donner de bonnes pistes », rappelle-t-il.

Celui-ci note que les propos du porte-parole du secteur opérationnel Sokola I découragent le mariage civilo-militaire dans les régions en proie aux groupes armés.

Tembos Yotama craint que la population soit une fois de plus victime de maltraitances injustifiés comme ce fut le cas en 1998 lors de la guerre de trois jours à Butembo, lorsque des innocents avaient été tués et d’autres enterrés vivants sur la colline de Kikyo car accusés faussement d’être des Maï-Maï.

« En tant qu’élu parlementaire et en vacance parlementaire, de surcroit ; l’ennemi a traversé notre quartier (Mutsanga, Kalemire), quoi de plus normal qu’on devrait être mobilisés pour le système de sécurité populaire. Nous avons été surpris la soirée de mercredi, lorsque le porte-parole de l’opération Sokola I dit à l’émission Dialogue entre congolais que nous, Tembos Yotama, avons eu à faire un dialogue avec des Maï-Maï. Il l’a cité bien et il demande à ce que nos immunités soient lévées. Nous dénonçons cet excès de zèle », a rétorqué le député national Tembos Yotama.  

L’élu de Butembo rappelle au Capitaine Mualushayi que la population qualifiée de Maï-Maï a pourtant maitrisé un présumé ADF avant de le remettre aux services de sécurité.

« Est-ce que les Maï-Maï peuvent poser un acte aussi civique et patriotique que celui-là ? », s’interroge Tembos Yotama qui demande à l’armée de retirer ses propos cruels.

Visesa Louangel

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