Levée du couvre-feu à Goma : une mesure à étendre sur toute l’étendue du Nord-Kivu (Société civile)

La mesure de la levée du couvre-feu depuis le lundi 26 septembre 2022 en ville de Goma n’est pas accueillie d’une manière unanime par tous les citoyens vivant dans l’Est de la RDC. Le vice-président de la société civile du Nord-Kivu est de ceux qui pensent que cette mesure devrait être élargie sur toute l’étendue de la province.

Edgar Katembo Mateso trouve que la situation sécuritaire reste inchangée dans toutes les entités sous état de siège. Ce membre de la coordination des forces vives du Nord-Kivu note que dans tous les cas, la mesure de couvre-feu n’est qu’une autre forme de rançonnement et de tracasserie à l’endroit de la population par les agents de l’ordre.

« L’état de siège est devenu un autre moyen de rançonner la population et le cas illustratif était celui du couvre-feu, où la police arrête les citoyens innocents même dans les parcelles pour plusieurs entités, et on les emmène dans les cachots. Et après, on ne peut être libéré que lorsqu’on a payé un minimum de 100.000FC. Et c’est à ce niveau que les forces vives avaient estimé que ce couvre-feu n’était pas dans le sens d’aider la population. Bien au contraire, c’est pour rançonner la population », a-t-il fait savoir.

Après la levée du couvre-feu en ville de Goma, Edgar Katembo Mateso pense que l’état de siège n’a plus de raison d’être pour autant qu’il est vidé de toute sa substance. Le premier vice-président des forces vives du Nord-Kivu souhaite que l’état de siège soit vite levé pour permettre aux civils et aux agents de sécurité d’unir les efforts pour pacifier les deux provinces sous ladite mesure.

« Lorsqu’on retire au gouverneur le commandement militaire, on retire à l’état de siège le couvre-feu, on retire à l’état de siège les juridictions civiles, cela montre que l’état de siège est en train d’être vidé de sa matière, de son contenu. Et par conséquent, ça ne sert à rien de continuer à maintenir cet état de siège. Il faut tout simplement le lever, et demander aux citoyens du Nord-Kivu de continuer comme quand on était dans le gouvernement civil. En ce moment, les militaires tout comme les civils peuvent se concentrer dans la sécurisation de la province », a-t-il renchéri.

Jusqu’aujourd’hui, les forces vives du Nord-Kivu ne cessent de réclamer le départ de la MONUSCO, la levée de l’état de siège et s’oppose à l’entrée sur le sol congolais des troupes étrangères de l’EAC.

Kakule Kilumbiro

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