Butembo : « Il y a un lien entre la pauvreté et la maladie mentale », (CEPIMA)
C’est la journée mondiale de la santé mentale ce lundi 10 octobre 2022. En ville de Butembo, le Centre de protection des indigents et malades mentaux, (CEPIMA) a organisé des activités y relatives au centre neuropsychiatrique situé sur avenue Talihya numéro 42 en commune Kimemi. Le coordonnateur de ce centre révèle en outre qu’il y a un lien entre « la pauvreté et la maladie mentale ».
Tout a commencé par le mot de circonstance des malades mentaux. Ceux-ci ont remercié le personnel soignant du CEPIMA pour leur dévouement et traitement des malades.
« Nous nous confrontons aux difficultés ci-après : l’insécurité alimentaire, l’insolvabilité, être coupé de la famille, la stigmatisation dans tous les domaines (…). Votre présence (CEPIMA : ndlr) constitue déjà une partie de notre guérison et avons confiance que vous ne manquerez pas de plaider à notre faveur, car les maladies mentales sont une affaire de tous », a rapporté l’une des malades mentales traitées au sein du CEPIMA.
Après cette étape, une louange forte suivie de l’adoration et la prédication ont pris place. Vers la fin, le psychologue clinicien, Katsuva Mastaki Daniel, a animé une conférence axée sur : « Comment surmonter les traumatismes liés à la situation socioéconomique et sécuritaire actuelles ».
Dans son exposé, l’orateur a expliqué les causes, les conséquences et la prévention des traumatismes. Parlant spécialement de la prévention, il a conseillé à toute personne traumatisée d’aller à la rencontre d’un psychologue ou alors de rire et danser régulièrement.
Dans une interview avec la presse locale, Kambale Bahati Mulolo, coordonnateur du CEPIMA a ajouté que les causes des traumatismes sont liées à quatre facteurs. Notamment physiologique, social et psychologique.
Pour lui, actuellement l’état de lieu des maladies mentales est en hausse en ville de Butembo à cause de plusieurs maux qui rongent la société. Parmi eux, la guerre à répétition dans la région.
« Il y a une hausse des maladies mentales. Ce qui est inquiétant est que c’est la jeunesse qui est plus touchée. Aujourd’hui, il n’y a pas activité en ville. Tout ça sont des problèmes. Il y a un lien entre la pauvreté et la maladie mentale. Lorsque les gens ne travaillent pas, ils tombent toujours dans des maladies mentales », a-t-il révélé.
Le traumatisme est inévitable selon notre lui. A part le thème retenu au niveau local, le thème retenu au niveau nationale est : « Pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement ».
Evariste Kasereka