Ituri: la NSCC exige le remplacement du directeur de la prison de Mambasa

La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) exige le remplacement du directeur de la prison de Mambasa dans la province de l’Ituri. La structure citoyenne accuse Daniel Bahati Mushumbilwa d’avoir instauré une administration contraire, non seulement aux droits humains, mais aussi à certaines lois de la République.

Dans un rapport de monitoring sur la précarité de la vie des détenus, la NSCC évoque plusieurs difficultés qu’endurent les locataires de la maison carcérale. Le fait qui déborde le vase c’est le décès d’un détenu déjà le premier jour du mois de février 2023.

Ce prévenu militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le caporal Mukendi Wamukendi Pierro, était poursuivi pour fuite devant l’ennemi.

« Ce nouveau cas fait partie d’une série de décès des prisonniers à cascade sans avoir été référés à l’hôpital général de Mambasa qui est situé à moins de 500 mètres de la prison », dénonce la structure citoyenne énervée. Tenez, les prisonniers à Mambasa font face au surpeuplement dans une maison en capacité d’accueil d’au-moins 200 personnes. Pourtant, « on y compte facilement 487 avec comme conséquences l’étouffement des personnes ».

Toutes ces personnes, à en croire notre source, n’ont ni eau ni aliments suffisants. C’est autant de difficultés qui accentuent et accélèrent la malnutrition aigüe et un amaigrissement sévère pour les locataires incapables de payer un montant illégal imposé, appelé droit de la prison, estimé à de 300 mille francs congolais. Au seul mois de janvier 2023, au moins 8 prisonniers ont perdu leur vie dans cette maison carcérale.

Entre autres recommandations, la Nouvelle société civile congolaise exige l’implantation personnelle de Monsieur l’Administrateur du territoire de Mambasa, le changement du directeur de la prison de Mambasa puis l’implantation d’un Tribunal de grande instance et un Tribunal Militaire de Garnison. A ces recommandations, notre source plaide pour le désengorgement de cette maison pénitentiaire par la libération de certains détenus.

Visesa Louangel

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