Beni : paralysie d’activités sur appel de la société civile pour décrier la criminalité urbaine

Les activités socioéconomiques et scolaires sont restées paralysées, ce lundi 15 mai 2023, en ville de Beni (Nord-Kivu). La population a respecté le mot d’ordre de la société civile qui a décrété cinq journées villes mortes à dater de ce lundi pour décrier la résurgence de la criminalité urbaine. Les actions annoncées pacifiques se sont transformées aux manifestations sur la voie publique.

Depuis une semaine, la coordination urbaine de la société civile avec toutes ses composantes, a sensibilisé la population pour cette action de cinq jours à dater de ce lundi. C’est pour s’insurger contre la montée en flèche de l’insécurité à Beni.

Ce premier jour, les activités scolaires et socioéconomiques sont restées paralysées dans la ville. Même si l’action était réputée pacifique, certains manifestants non identifiés ont barricadé les routes depuis tôt le matin, interdisant ainsi le passage à tout véhicule.

Sur l’axe Beni-Mangina et à Ngongolio par exemple, deux personnes qui tentaient de forcer le passage, ont été blessés par les projectiles des  manifestants qui avaient des lance-pierres. Cependant, les organisateurs insistent sur le caractère pacifique de la manifestation.

« Les actions de la société civile sont toujours pacifiques. On ne demande pas à la population de marcher. Mais de rester à la maison. Nous pensons que nous devrions voir ce qui se passe dans la ville. Des cambriolages, tueries et meurtres chaque nuit… », a regretté Maitre Pepin Kavotha, président de la société civile de Beni.

La Police a crépité quelques coups de feu afin d’évacuer les artères pour permettre libre circulation à Matonge et en commune Mulekera.

En réaction à ces manifestations, le maire de Beni, commissaire divisionnaire adjoint Narcisse Muteba Kashale appelle la société civile à approcher les autorités que d’appeler aux actions de la rue.

« La société civile n’est pas là pour emmener les gens à manifester. Elle est là pour nous accompagner, pour nous guider. Parce que la sécurité c’est pour tout le monde », a-t-il démontré.

Jusqu’aux heures vespérales, les activités économiques sont restées paralysées dans la ville, seule, la circulation a repris timidement sur les artères principales.

Milan Kayenga, à Beni

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