Beni : l’armée ougandaise regrette la destruction d’un bac sur la rivière Semuliki par les ADF et rassure sur le renforcement des effectifs militaires dans le Graben

Mobiliser la population aux côtés des services de sécurité pour mettre fin à la misère imposée aux habitants de la chefferie de Bashu dans les villages du graben. C’était l’objet de la rencontre tenue en plein Parc national des Virunga (PNVi) à Kambo entre les militaires engagés dans les opérations « Shujaa » FARDC-UPDF, les chefs coutumiers locaux et les membres de la société civile. Le modérateur, le major Général Dick Olum, commandant des militaires Ougandais engagés dans les opérations Shujaa s’excuse pour la destruction par les ADF du bac, le pont mobile sur la rivière Semuliki qui permet la traversée des personnes et des biens, mais il rassure quant au renforcement de l’effectif militaire dans le Graben.

Le major général Dick Olum estime que l’armée n’a pas bien joué son rôle. Pour pallier l’insécurité dans le Graben, cet officier militaire ougandais a noté que l’effectif militaire a été renforcé dans le graben jusque dans la vallée de Mwalika.

Il a promis que d’ici deux semaines les agriculteurs pourront commencer « en sécurité » leurs activités champêtres dans le Graben de la chefferie des Bashu.

« C’est vrai, on avait demandé aux agriculteurs de quitter les champs. Mais nous trouvons que la situation s’améliore. Nous espérons que d’ici quelques jours, ils vont reprendre leurs activités champêtres. Dans une semaine, nous ferons une évaluation afin de permettre aux habitants de cultiver leurs champs. Les habitants, eux-mêmes, n’ont parlé de leurs souffrances. Ils veulent vaquer à leurs occupations. Je les rassure que dans peu de temps, ils vont retourner dans leurs champs », a-t-il rassuré.

Pour ce faire, le major général Dick Olum demande aux habitants de ne plus collaborer avec l’ennemi. Au même moment, il appelle les enfants recrutés de gré ou de force dans les rangs des ADF à rentrer à la maison et ils seront protéger comme l’exigent les lois internationales.

« Nous sommes certain qu’ils y a ceux qui travaillent avec les ennemis. Ils leur apportent de la nourriture, de l’énergie électrique, soit des informations sur les positions militaires. Ça c’est une réalité. Nous avons demandé à la population de cesser avec les ADF. Toutes les personnes qui sont en brousse avec les ADF, la plupart, ont été prises en otage. Elles ne l’ont pas choisi ? Aujourd’hui, elles travaillent aux côtés des ennemis, elles sont forcées de l’accepter. C’est pourquoi, si une personne décide de quitter la brousse, nous allons l’acceuillir. Nous n’allons pas la tuer. Elle va plutôt nous renseigner, nous laissons la personne libre et la remette dans sa famille », a-t-il fait savoir.  

Les chefs coutumiers présents à cette rencontre ont témoigné du grand travail les militaires des opérations « Shujaa » abattent pour la sécurité des personnes dans le Graben.

« Le calme est revenu à Kalivuli. Tout le monde passait la nuit dans la brousse. Mais depuis que les militaires ougandais sont arrivés ici, nous dormons calmement. Même les médecins de l’hôpital Kalivuli voulaient quitter le milieu, mais ils ont décidé de rester parce que les militaires ougandais sécurisent l’hôpital. Aujourd’hui, il y a moins de crainte à Kalivuli, Karuruma, Kyasenda, Kayongo. Nous encourageons les militaires dans la protection de la population. Nous les chefs coutumiers, nous sommes venus à la rivière Semuliki pour dire merci aux militaires », a affirmé l’un des chefs coutumiers.

Il sied de noter qu’à part les militaires, le Mwami Abdoul Paluku Kalemire, chef de la chefferie des Bashu, le député Saidi Balikwisha et Kakule Muse Crispin, directeur de l’ONG CEMDEL et attributaire du tronçon Karuruma-Kambo ont pris part cette rencontre entre services de sécurité et les autorités locales.                   

Kakule Kilumbiro

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