RDC : l’ASADHO demande à la MONUSCO son implication « totale » dans la restauration de la paix au Nord-Kivu
Les soldats de la paix ont été à l’honneur ce lundi 29 mai 2023. La journée internationale des casques bleus est célébrée en vue de rendre hommages aux hommes et femmes qui ont servi dans les opérations de maintien de la paix en raison de leur dévouement et pour honorer ceux qui ont perdu la vie au service de la paix. Au Nord-Kivu, l’Association africaine de défense de droit de l’homme (ASADHO) recommande, toutefois, à la MONUSCO de s’impliquer totalement dans la restauration de la paix au Nord-Kivu afin de redorer son image dans la région.
Maitre Henri Ngavo, coordonnateur provincial de l’ASADHO au Nord-Kivu a, d’entrée de jeu, rendu hommage aux soldats de MONUSCO qui ont perdu leurs vies à Beni en combattant aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en vue de ramener la paix dans la région.
L’ASADHO reconnait l’appui logistique considérable de la MONUSCO aux FARDC et à la Police nationale Congolaise (PNC) dans la zone opérationnelle de Beni.
Toutefois, cette association de défense de droit de l’homme reste conscient qu’il y a encore beaucoup pour les soldats des maintien de la paix afin de concrétiser leur principale mission de protéger les civils exposés aux tueries des groupes armées.
Pour le coordonnateur de l’ASADHO au Nord-Kivu, la MONUSCO devrait tout faire et changer ses stratégies de travail afin redorer son image dans la région.
Maitre Henri Ngavo précise qu’il est question de prioriser la question sécuritaire et d’agir en offensif. Ce qui pourrait remettre la confiance entre la population civile et cet organe de l’ONU.
Il sied de rappeler que depuis juillet 2022, la population de l’Est a exigé le départ de la MONUSCO l’accusant d’inefficace à restaurer la paix dans cette partie Est de la RDC.
Depuis ce temps, plusieurs bases de la MONUSCO ont été fermées notamment à Butembo et Lubero. A Beni par ailleurs, cet organe de l’ONU n’effectue plus ses mouvements sur la voie publique comme au paravent, suite à la pression populaire.
Milan Kayenga