Beni : « Des enfants sont plus victimes de la guerre » (Parlement d’enfants)
Le parlement d’enfants du territoire de Beni décrie les effets dévastateurs de la guerre sur les enfants dans la région. Son président qui s’est exprimé ce vendredi 16 juin 2023, à l’occasion de la journée de l’enfant Africain, dénonce des violations graves des droits des enfants. Il appelle à l’implication du gouvernement pour mettre fin aux conflits armés sources des misères que traversent ces enfants.
Jean-Paul Balikwisha déplore le fait que les enfants sont aussi massacrés par les groupes armés dans la région de Beni. Certains sont désormais orphelins et restent souvent seuls et démunis se plongent dans la drogue et d’autres antivaleurs.
« Nombreux d’entre eux restent profondément traumatisés et blessés par ces actes cruels », se désole-t-il avant de préciser : « Les enfants sont plus victimes de cette guerre de Beni. Quand on tue les parents, l’enfant reste immédiatement orphelin et se sens privé de l’affection parentale, parce que l’enfant a le droit de vivre auprès de ses parents. C’est pourquoi l’on trouve des enfants troublés psychologiquement. Ils n’ont plus leurs vraies capacités intellectuelles suite à l’insécurité. Il y a malheureusement des enfants qui ont été tués par des groupes armés. »
Il rappelle également au gouvernement sa mission de mettre les enfants à l’abri de toute forme de violence. Il a, ensuite, proposé la création des centres d’écoute psychologique qui devront accompagner les enfants victimes de la guerre. C’était avant de citer quelques cas de troubles mentaux observés chez certains enfants sans donner le nombre exact. Il a, enfin signifié que seul le retour de la paix dans la région de Beni pourra changer la donne.
« Ça serait important que les autorités nous aide à implanter des centres d’écoutes psychologiques qui peuvent aider à encadrer les enfants qui sont troublés par les affres de guerre. Parce que la présence des psychologues est nécessaire pour aider ces enfants et les orienter dans telle ou telle autre chose. C’est qui est vrai les enfants font face aux troubles mentaux », a-t-il exhorté.
Contactées, certaines structures spécialisées aux problèmes manteaux fonctionnant à Oïcha confirment l’hospitalisation de 4 enfants présentant des troubles psychologiques. Outre cela, plusieurs autres sont suivis en ambulatoire pour prévenir les pires, dit Sarah Mutsunga, psychologue dans l’une de ces structures.
La journée de l’enfant sous méditation à Basongora
La journée de l’enfant africain célébrée chaque le 16 juin de l’année, s’est déroulée sous médiation sur toute l’entendue du groupement Basongora. Le service de genre, famille et enfant au poste frontalier de Kasindi évoque des raisons d’ordre sécuritaire caractérisées par les massacres des civils dont les enfants dans la partie nord de la province du Nord Kivu.
Kule Rachel indique qu’il était difficile de célébrer cette journée avec les larmes suite aux récentes tueries des congolais par les ADF dont le drame enregistré récemment dans le quartier Congo ya Sika à Kasindi. C’est ainsi qu’elle appelle le gouvernement congolais à sécuriser les enfants et leurs parents.
Samy Kitha et Héritier Ndunda