Butembo – l’an 1 des civils tués lors des tensions anti-MONUSCO : forte mobilisation pour entretenir les tombes des victimes ce mardi
Le premier anniversaire des victimes des manifestations contre la présence de la force onusienne a vécu le mercredi 26 juillet 2023. En marge de cette journée, un Salongo a été au rendez-vous ce mardi au cimetière de Kitatumba. Les membres des familles des victimes, de la Dynamique de femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU) et ceux de la Lutte pour le changement (LUCHA) se sont mobilisés pour entretenir les tombes des illustres disparus.
Sur place à Kitatumba, l’on pouvait lire de l’angoisse sur les visages de proches de ces personnes décédées, l’année dernière, lors des manifestations visant le départ de la MONUSCO.
Après l’entretien des tombes, s’en est suivi la prière et la bénédiction des tombes par le curé de la paroisse Cœur Immaculée de Marie de Kitatumba, le père Justin Nguliryo.
Abordés par RADIOMOTO.NET, deux des parents qui ont perdu leurs enfants, déplorent le silence de la part du gouvernement depuis l’assassinat de ces compatriotes par les casques bleus de la MONUSCO.
Ils veulent que « justice » soit faite afin qu’ils soient remis dans leurs droits. Au même moment, ces victimes déplorent le comportement de certaines qui se font passer pour parents ou proches de victimes dans le cadre d’organiser ce triste anniversaire.
« (I) Nous nous sommes dit que nous devons entretenir le lieu où nos proches sont enterrés, vu que toutes les familles de victimes se sont rencontrées. Nous avons lancé des faire-part dans la communauté pour organiser cet anniversaire. Malheureusement, il y a des gens qui se font passer pour parents de victimes alors qu’ils ne le sont pas. (II) Ce que nous demandons au gouvernement est de nous remettre dans nos droits. Qu’on dédommage les familles de personnes assassinées », plaident-ils.
Présente à cette activité, la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU) a promis d’accompagner les familles victimes pour porter haut leurs voix. Rose Kahambu Tuombeane qui conduisait cette délégation, l’a dit au cours d’un entretien avec le comité des familles victimes.
Elle a, à cette occasion, remis une enveloppe à chaque famille, une façon de compatir avec les victimes des heurts anti-MONUSCO.
« Nous avons été ensemble pour encore une fois réitérée nos compassions envers les familles victimes. Nous leur avons d’être toujours fortes pour poursuivre une lutte pour la paix. Il faut que ce message passe au niveau du monde entier. Nous allons amorcé une lutte à partir de demain (…) », a-t-elle affirmé.
Lors des manifestations anti-MONUSCO l’an dernier, 12 personnes ont perdu leur vie en ville de Butembo. Organisées par la société civile et ses composantes, ces manifestations visaient le départ de la mission onusienne jugée d’inefficace dans le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC.
Joëlle Mwenge