Beni : les armées Congolaise et Ougandaise tiennent un dialogue social à Karuruma

Un dialogue social s’est tenu dans la vallée de Karuruma au Graben en chefferie des Bashu dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Le stade de football de Kalivuli a servi de cadre pour cette rencontre d’expression libre. Les autorités locales du groupement Masiki-Kalonge, les commandants des forces mutualisées FARDC-UPDF engagés dans le nettoyage de la vallée Mughalika, les leaders sociaux et une foule des habitants ont pris part à ce dialogue.

Le mwami Abdoul Paluku Kalemire, chef de la chefferie des Bashu est revenu sur trois aspects sécuritaires qui endeuillent la région. En dehors de l’activisme des ADF, il a interpelé les habitants de la région qui se donnent le luxe de collaborer avec les rebelles.

Abordant la question de kidnapping qui devient monnaie courante dans cette partie du territoire de Beni, le chef de chefferie des Bashu demande à la population de dénoncer les auteurs. Il promet des sanctions sévères aux coupables.

« Nous voulons qu’on fédère les efforts dans la collaboration entre armée et population. Cette collaboration doit rester permanente. Sans l’appui de la population, l’armée ne peut trouver de solution à cette insécurité. Notre armée compte beaucoup sur vous. Lorsque les gens vous découragent à soutenir l’armée, sachez que c’est eux les suspects. Le Graben nourrissait beaucoup de gens. La population de Butembo, Goma, trouve de la nourriture à partir du Graben. Mais à cause des intérêts personnels, certains d’entre nous acceptent de servir l’ennemi. Nous voulons vous dire que les Etats congolais et ougandais sont déterminés pour mettre fin à cette insécurité », a-t-il martelé.

La conséquence directe de l’insécurité c’est que les activités socio-économiques sont presque en voie de disparition dans les villages de Kalivuli, Kavasewa, Karuruma, Museya voire Kirindera. C’est pourquoi le Mwami regrette la misère que les jeunes endurent suite au chômage, certains opérateurs économiques ayant décidé de ne plus effectuer leurs activités économiques dans la zone.

« Aujourd’hui, presque toutes les activités sont au point mort. Une parcelle qui pouvait se vendre à 1000$ revient maintenant à 400$. Cela suite à l’insécurité. Je me réjouis parfois de me réveiller sans qu’on me signale qu’il y a encore eu de morts à Karuruma, à Isale. Je vous remercie d’avoir bien accueilli les opérations conjointes », a-t-il félicité.  

Il convient de noter que ce dialogue social s’est clôturé par un débat entre les habitants et les autorités à la satisfaction de toutes les parties prenantes.

Kakule Kilumbiro

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